CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Notre avenir d'européens

... Où il est montré que le "nationalisme" est l'obstacle majeur à la construction d'une Union Européenne avec une société civile apaisée et harmonieuse  ...



La grande question sociétale, c'est "au nom de quoi sont imposées aux individus des mesures d'austérité qui les plongent dans un malheur collectif durable ?", au nom de "quelle vérité profonde, enfouie sous des apparences ?". La réponse la plus immédiate est "au nom des endettements problématiques", mais ce n'est pas "la raison profonde". L'analyse faite dans ce blog a permis de mettre en évidence :

1) les causes profondes des endettements (existence des "besoins minimaux" face à une "mécanique bancaire" qui pousse à l'endettement)

2) la spécificité de l'UE et surtout de l'eurozone, avec la Banque Centrale Européenne sans le statut d'une "vraie banque centrale nationale" (le Japon avec un endettement à 250% du PIB est sans pression pour des mesures de rigueur ni pour une réduction de sa dette)

3) les incidences des mesures de rigueur sur "la santé des sociétés civiles" et leur incapacité à la compétitivité voire à la productivité

4) le rôle dominant joué partout par les banques centrales pour "sortir des urgences" (la Fed, mais aussi la BCE) et "tranquiliser les marchés"

5) d'autres solutions que les mesures de rigueur, en examinant les masses de liquidités existant.

Pour nous européens, au delà de tous ces points majeurs, qui impliquent des décisions politiques, il y a un blocage fondamental, jamais invoqué, fruit de l'histoire et dominant, clé pour déverrouiller une impasse au fond de laquelle nous sommes, "au pied du mur". Ce blocage est lié à une "impossible cohabitation" de pouvoirs institutionnels antagonistes. En faisant une "Union Européenne" nous avons bâti un "pouvoir central" prenant le pas sur les "pouvoirs nationaux" et créant une situation de conflit plus ou moins ouvert.

"Avancer vers une UE plus intégrée" : tout le monde pense que c'est la seule chose à faire et qu'elle est à la fois vitale et urgente, alors, pourquoi ne le fait-on pas plus facilement ? Quel est le frein majeur, bloquant ? Le frein majeur c'est "le nationalisme", frein au départ occulté par les nécessités de "constuire sur la lancée".

Le blocage apporte des arguments aux "souverainistes" qui font d'abord l'état des lieux et proposent d'arrêter les frais en s'engageant dans un "nationalisme dépassé". Il faut voir les choses autrement, c'est-à-dire consentir inexorablement "aux délégations de souveraineté", mais, si aucun débat politique n'émerge rapidement, clair et suivi de décisions constructives allant vers "une nation européenne", les contraintes sociétales vont impliquer "la sortie de l'UE, quels qu'en soit les coûts à assumer, et le retour aux monnaies nationales", en toute impossibilité de donner à la BCE le statut "complet" d'une "banque nationale".

Les notes qui suivent abordent sans détours quelques aspects qui ne sont pas dans le débat et qui dominent les blocages. Des développements concernant les mêmes thèmes, logiquement récurrents dans ce blog, sont inclus dans des pages de "L'histoire en marche" (voir l'en-tête), en renforcement d'une perspective à construire.

Importantissime, le thème de notre avenir est récurrent dans ce blog, il faut donc voir aussi "Notre avenir d'européens" sous-section de "L'histoire en marche"



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Ae-1. La plaie de l'UE : le nationalisme

En faisant abstraction des "pressions géopolitiques géographiquement lointaines" qui ont poussé vers un "mi-chemin" pour bloquer une émergence trop rapide d'une UE trop forte, on trouve "dans l'UE" un bloquage non dit, majeur, empoisonnant à doses quasi-létales, qui est "le nationalisme". Nous avons cru faire une innovation grandiose en fabricant une UE "sur la base de l'union des nations" avec ensuite "une monnaie commune" pour le coeur de cette UE. Il faut vraiment s'interroger sur l'utilité là "des nations", c'est-à-dire des "drapeaux", de tout l'héritage historique lié "aux partages de pouvoir" et aux conflits associés. Si on pense "aux sociétés civiles", "les nations" sont inutiles à partir du moment où on a fait l'UE. Il y a une confusion permanente qui relie "inexorablement" la nation et la culture. Certes le lien est le fruit de l'histoire et il est très fort, mais "la nation peut s'effacer" au profit d'une structure sociétalement meilleure, sans que la culture disparaisse. Il n'y a que l'embarras du choix pour citer des exemples historiquement probants, avec des "provinces" très attachées à leur unité culturelle et "revendiquant l'affirmation de cette différence après des siècles d'appartenance à une nation" (basques, bretons, occitants, écossais, corses, etc). "Sociétalement" il n'y a rien à espérer de l'idée de nation, quand celle-ci appartient à une structure plus vaste qui en est "un substitut dénié". Dans cette problématique "les pouvoirs politiques des grandes nations de l'UE" sont très dominants mais pas exclusivement.

Si on écoute le "buzz médiatique européen" on n'entend parler que de "Allemagne, France, Espagne, Portugal, Italie, Grande Bretagne, Grèce, Irlande, etc, etc". Alors, où est l'Europe dans tout ça ? En toute efficacité très méritoire, c'est dans les interventions de la BCE, pourtant dépourvue d'outils majeurs indispensables.

La "politique" qui a dominé la construction européenne a accouché d'une structure qui n'est pas viable, d'abord par l'opposition permanente entre "pouvoirs centraux nationaux et européens", ensuite par l'inadéquation de la structure monétaire "commune", indépendante de surcroît. La finance planétaire nous met ce très grave défaut en permanence sous le nez.

Dans cette Union Européenne, le "nationalisme dominant" est le pire des défauts. La campagne présidentielle 2012 en France a été très "critiquée" (électorat compris) comme "n'étant pas centrée sur les vraies problématiques", le défaut est évident : elle a été "trop nationale"!

Il n'y a pas de choix possible : soit nous construisons une "grande nation européenne" (comme le sont les USA, là exemplairement à citer), soit l'UE va disparaître. Nous devons nous interroger sur les pressions liées "aux résistances des classes politiques" à abandonner "des perspectives de carrière". Pourtant, là beaucoup (vraiment beaucoup) plus qu'ailleurs, des "mesures de rigueur" sont devenues nécessaires (absolument nécessaires), avec des "réductions de personnels" inexorablement montantes.

Ae-2. Les bases conflictuelles du nationalisme

Désormais confrontés à une perspective historique "nouvelle" dans laquelle nous sommes déjà engagés, nous devons nous interroger beaucoup sur "les racines du sentiment nationaliste". Il suffit de poser la question autour de soi pour voir arriver des réponses très éclairantes. La plus banale fait appel "à la patrie en danger" et aux guerres qu'il a fallu assumer. Ensuite viennent "l'identité culturelle", beaucoup liée à la langue nationale, et l'attachement légitime à un "modèle de société". Le "fruit de l'histoire" et les partages de territoires (avec les conflits associés) est plus difficilement perçu. Une nation est pourtant de manière dominante issue de luttes pour le pouvoir. Nous sommes individuellement héritiers d'un sentiment nationaliste constamment renforcé, d'un "tabou" qui n'autorise pas une réflexion pour savoir "si sociétalement d'autres idées ne seraient pas meilleures". On peut (on doit), tout en honorant leur sacrifice, cesser de penser la nation en invoquant les morts de toutes les guerres. On peut alors considérer l'histoire qui se construit "maintenant" et examiner les choix à faire avec la rigueur que "la vie à vivre demain" (pas "après-demain") nous impose. "Une nation" doit devenir "un choix sociétal".

Dans l'UE actuelle, il y a des risques latents de conflits liés "aux nations", issus d'attitudes hégémoniques qui doivent aussi être tempérées. Actuellement, des choix imposés par les Allemands ne sont trop souvent rien d'autre que le fruit de leur meilleure santé économique et de l'autorité qu'ils en retirent, très unilatéralement. On peut s'interroger sur le futur de l'UE, futur dans lequel la société civile allemande serait beaucoup moins affaiblie (par des mesures de rigueur moindres) que celles des autres grandes nations, au contraire détruites plus ou moins en profondeur.

Ae-3. Vers une Europe des "Etats-régions"

Là encore, le "point de vue sociétal" clarifie les choses, même si les suites de l'histoire ne sont pas évidentes. Une vraie "société civile européenne" ne dérange finalement vraiment que les "classes politiques nationales". Le divorce avec l'électorat va s'accentuer partout, car ces classes politiques seront responsables des très graves difficultés qui vont résulter de la perduration des nationalismes "d'avant l'union", pour toutes les fausses raisons qui seront évoquées.

En allant au bout (nécessaire) on arrive à une UE dans laquelle s'épanouissent régions et provinces aux caractères affirmés sociétalement, une UE devenue nation comme le sont les USA, et une UE enfin maître de tous les problèmes monétaires à gérer.

Il faut promouvoir "une mouvance sociétale" en faveur d'une société civile européenne, mouvance "choisie par la démocratie" et non pas "imposée" par un partage de pouvoir ou par une conquête.

Pour avancer, il faut déjà sortir de la confusion sémantique permanente entre "Etat" et "nation" qui est extrêmement pénalisante (voire "absolument paralysante") dans la montée vers des nouveautés structurelles "absolument nécessaires", à un moment "historiquement critique", moment qui de toutes les manières "va produire du changement", changement qui risque beaucoup d'être un retour "cyclique" vers des catastrophes sociétales majeures, avec un mouvement déjà largement entamé pour aller dans ce sens. On irait donc vers "une fédération d'Etats", semblable à celle des USA. On voit bien que la confusion sémantique demeure entre l'Etat "géographique" et l'Etat "structures de gouvernance". L'usage là de "Etats-unis" pèse très lourd et peut être conservé au fil de discours où le contexte reste "strictement" celui de "Etats-unis", comme dans ces notes. Mais, pour nous européens, le vocable allemand "Land" ("Länder") clarifie tout à fait le discours dans le contexte de l'Allemagne, et on peut s'interroger sur les "choix souvent très adaptés" faits outre-Rhin et les liens avec une sémantique plus appropriée. La traduction littérale en "pays" reste difficile en français, tellement "pays" est lié à une diversité sémantique (dans laquelle on trouve "nation"), mais c'est pourtant ce qui conviendrait le mieux, à l'exception d'un vocable nouveau. En faisant référence à l'organisation actuelle de la France en "Régions", mais sans préjuger de la perduration du découpage actuel, le vocable "Etat-région" est utilisé dans ces notes, faute de mieux.

Dans l'UE actuelle, "bancale", c'est au nom des nations que l'on précipite des sociétés civiles dans des souffrances durables, avec la montée des rancoeurs contre "les nations plus favorisées", avec une évolution possible vers des "conflits lourds" que l'on croyait révolus. La fin des "grandes nations" au profit des Régions (ou des "Länder" comme en Allemagne) est absolument nécessaire. Les "conflits" entre "entités fédérées" ("Etats-régions" et pas "nations", comme aux USA) sont facilement gérés "au niveau fédéral". Une "défense commune" est là "naturelle", moins dispendieuse, et garantissant une "paix intérieure" stable.

En définitive, même si le parcours "national" vers un fédéralisme "d'Etats-régions" ne peut se faire sans heurts, nous devons bien voir que "les délégations de souveraineté" sont devenues nécessaires (le débat semble amorcé). Il est à craindre que nous assistions à des prises de postures inadaptées et à des avancées très en dessous des besoins. Dans ce contexte, il appartient aux dirigeants des Instances Régionales, d'une part d'oser regarder une perspective historique extrêmement positive et d'autre part de s'engager résolument dans la voie des solutions, avec la gratitude (enfin) des sociétés civiles régionales.

Ae-4. Avantages économico-financiers de la Nation européenne

La "Nation européenne", si on considère la totalité actuelle, dramatique, des problèmes économiques, monétaires, financiers et sociétaux, apparaît comme étant "l'ouverture indispensable" pour une solution globale, avec sinon la perduration de "l'absence de solution" et des "mesurettes de rattrappage" (à l'échelle de l'UE) sans avenir autre qu'une évolution très certainement "négative".

La "Nation européenne" est ce qu'attendent tous nos grands partenaires économiques (Chine, USA, etc), partenaires qui ne cessent de réclamer "cet interlocuteur".

L'espace économique de la Nation européenne, "banalement commun", est naturellement coupé de tous les déséquilibres liés aux balances commerciales des "nations membres". L'activité économique peut alors s'épanouir au mieux des talents des uns et des autres.

La Banque Centrale Européenne (BCE) est nécessairement, dans la Nation européenne, une banque centrale disposant de tous les outils des autres grandes banques centrales.

La transition vers la Nation européenne doit être accompagnée de la mise en place de procédures de dégagement des dettes souveraines actuelles, avec l'aide de la BCE. Des "mesures non conventionelles" sont nécessaires. Il est très souhaitable de procéder à un "positionnement de la monnaie" à un niveau plus bas face au dollar US (équivalent à une dévaluation de 10%).

(fin 2015 : depuis la rédaction de ce qui précède la BCE a fait le nécessaire et l'euro est à une parité raisonnable avec le dollar US)

Le "cas grec", cheval de troie notoirement mis en place par la finance uessaïenne, reste à la fois "critique" et à traiter de manière spécifique. La Grèce étant "une nation sans Etat" on voit déjà beaucoup que les mesures adoptées n'aboutissent pas parce que "les interlocuteurs politiques ne disposent pas du pouvoir intérieur nécessaire". Les réformes structurelles à faire sont immenses et, sans intervention extérieure forte car inenvisageable, la Grèce doit sortir de l'eurozone et peut-être de l'UE, puis repartir à la conquête du statut préalable à sa réinsertion. On voit bien que, dans le cas où on construit rapidement "les prémisses de la Nation européenne", aucun "effet domino" n'est à craindre, tous les partenaires financiers extra-européens ayant intérêt à "la sortie de crise" et pas "à la noyade de l'UE", ni "à celle de l'euro".

(fin 2015 : depuis la rédaction de ce qui précède, la voie suivie est restée dans "du déraisonnable", la société civile grecque, déjà malade au départ, est partiellement détruite ... une instabilité politique durable s'est incrustée)

(fin 2015 : la montée d'une tendance "séparatiste" de la Grande-Bretagne démontre pleinement la justesse des analyses exposées ici il y a quelques années, avec aussi la montée du séparatisme régional : Ecosse, Catalogne, bientôt plus ...)

(fin 2015 : le "Brexit" (la Grande Bretagne sortant de l'UE) serait "libératoire", la Grande Bretagne étant une nation très loin de la moindre parcelle de souveraineté à cèder, ce que démontrent pleinement les tendances actuelles. Par contre, des décisions séparatistes plus que probables (Ecosse, autres ?) vont précipiter les choses dans une autre direction.)

In fine, la Nation européenne apparaît, transition faite, comme une très grande nation avec une grande monnaie, alternative ou reéquilibrage très attendus face au dollar US, et au début avec en interne la première économie mondiale.

Ae-5. Les "eurobonds" impossibles sans une Nation européenne

L'actualité ne cesse de mettre en avant "le problème des eurobonds". Il faut cesser de courir des aventures financières hors des cadres qui "inspirent confiance", l'UE actuelle et ses crises majeures restant liée à la légèreté de ceux qui ont cru pouvoir créer une monnaie commune sans créer une Nation. En aval de la constuction initiale de "l'eurozone" il fallait aller à marche forcée vers cette Nation européenne et cela reste encore un immense problème.

Il faut bien voir que, sur le "simple cas grec", la BCE serait en difficulté pour faire face aux contraintes en cas de sortie des grecs de la zone euro. Il faut alors imaginer le choc "planétaire" qui serait lié à "la fin de l'euro" (scénario de cauchemard largement annoncé). Les partenaires extérieurs à l'UE ne laisseraient pas faire mais les contraintes imposées seraient catastrophiques.

Ce sont "les grandes nations de l'UE" qui ont accepté une avancée historiquement juste, mais sans que la prise de conscience soit faite de l'inexorabilité de l'avancée suivante, avancée qui implique "la disparition des grandes nations". Les classes politiques nationales sont les plus difficile à "faire sortir du déni" et les crises sociétales resteront très dures par suite de "ce blocage majeur".

Des "eurobonds" sans une "Nation européenne" ce serait "une erreur financière de plus".

Ae-6. L'impasse sociétale pluriséculaire

Au bout de toutes les analyses développées dans ce blog, on voit apparaître une liste de points sensibles, globalement très noirs pour nos sociétés civiles, montrant l'existence d'une impasse bloquant totalement l'émergence de sociétés civiles harmonieuses, blocage historiquement permanent, perdurant depuis des siècles, avec quelques spécificités liée à la modernité.



les nations sont partout en lutte plus ou moins ouverte, avec une dérive globale "cancériforme", comme depuis toujours, même si nous prenons conscience de notre destin planétairement solidaire.

la nation est sociétalement "une prison" (mal gérée).

le "pouvoir bancaire" est "antagoniste" de "la société civile prisonnière"

la "prison nationale" est incompatible avec "des prises de pouvoirs économiques venant de l'étranger" (détention massive d'obligations d'Etat, pouvoir actionnarial dans les entreprises)

les endettements des nations sont une conséquence de l'insuffisance des ressources des Etats, qui font face aux besoins minimaux (BMx) incompressibles des sociétés civiles.

la société civile a besoin d'être "légalement définie" avec essentiellement "ses droits fondamentaux".

les mesures de rigueur sont sociétalement injustes et systémiquement catastrophiques car "tuant le tissu sociétal actif".

le "cash" qui ne trouve pas à s'investir prouve l'inadéquation du "système bancaire" (des besoins structurels immenses existent dans les sociétés civiles) et il n'est en rien un support systémique des sociétés civiles.

les BCs ont sauvé "la planète banques" et tout le reste avec, au moyen de politiques "largement critiquées" (non-conventionnelles), applicables aussi "en faveur des sociétés civiles", mais pas utilisées ainsi.

la pouvoir politique est partout inadapté à "faire évoluer les choses en profondeur", en rupture innovante nécessaire avec le statu-quo.

les sociétés civiles ont "des besoins à satisfaires" (BMx) et "rien d'autre", et le problème est "absolument apolitique", ce qui explique les échecs de tous les régimes politiques.



Une révolution mènerait où ? Nulle part ailleurs que dans des acquis que nous connaissons, acquis au mieux très mineurs face aux vrais besoins, ou pire encore une entrée dans des drames durables. Sortir de l'impasse est dans la remise en cause du rôle des dirigeants politiques, ce qui reste très problématique. Cependant, un espoir de grands progrès est dans un destin possible pour l'UE, comme il est exposé dans la sous-section suivante.

Ae-7. Comment sortir l'UE de l'impasse sociétale

L'impasse est "absolue", sauf à voir émerger une "classe politique nouvelle", totalement démarquée de l'actuelle, avec pour but de "gérer la société civile", comme on gère une entreprise, avec donc "le vrai pouvoir", comme celui des chefs d'entreprises, et donc des actions "innovantes" (comme dans les entreprises) afin de pourvoir la société civile en ressources nécessaires à son développement harmonieux. Aucune décision ne doit dépendre d'une dépendance étrangère à la société civile.

Face aux vrais besoins des sociétés civiles, il faut sortir de la grandiloquence et l'emphase liées aux fonctions politiques, défauts qui mettent les personnes en avant, comme des sauveurs qu'elles ne sont jamais, avec une éternelle déception, car c'est tout simplement inadapté.

Le fil à suivre est dans la moindre importance à donner à la nation (à ses symboles, à son drapeau) et de "l'organiser" pour le bien-être de la société civile.

Pour nous européens, on peut entrer dans cette voie en considérant l'UE et ses acquis, dans ce qu'ils ont de positivement exploitable avec les institutions actuelles.

Structurellement, si on imagine l'UE comme une fédération d'Etats-Régions, avec les mêmes structure de gouvernance, on commence à voir poindre ce qui est nécessaire, au prix de modifications de quelques règles (par exemple "l'unanimité" pour des prises de décision et le "véto" qui en résulte).

La nation du futur est "européenne", mais sa dominance face aux Etats de l'Union est globalement ce qu'elle est actuellement, l'UE reste une association d'intérêt commun, ce qu'elle est depuis sa création, sans visée impérialiste sur qui que ce soit, mais avec un pouvoir politique adapté, très proche de l'actuel.

Les Etats-Régions sont dans un statut qui ressemble à celui des Etats des USA, sauf à bien se prémunir contre "la starisation" des dirigeants fédéraux, dont les carrières sont celles de PDG rendant des comptes aux actionnaires que sont les Etats-Régions, vrais détenteurs de l'identité culturelle, de tout le patrimoine fruit de l'histoire, et inféodés à "la nation européenne" pour seulement ce qui motive une gestion commune justifiée par les économie d'échelle qui en résultent, la "nation" n'étant qu'un "service commun" et en rien une entité politique identifiée à des dirigeants plénipotentaires. On peut considérer là, exemplairement, la BCE et ses dirigeants, dont les services rendus sont à la hauteur de leur mission, voire au delà.

C'est en prenant leur destin en main que les régions des grands Etats de l'UE vont construire la structure qu'attendent les société civiles. Le mouvement est lancé, des régions affirment déjà leur destin futur d'indépendance, de plus en plus nombreuses. Il reste à nécessairement fédérer ces démarches dans un projet cohérent, évitant une prolifération hétéroclite de nouvelles nations.

Avec une fédération d'Etats-Régions, l'immense défaut "létal" disparaît, celui du désordre anarchique lié aux grandes nations donnant de la voix dans "leur tradition historique en rien modifiée par la création de l'UE".

Nos structures actuelles sont quasi-opérationnelles, la grand point à légiférer est le statut des "nouveaux Etats", issus d'une prise de liberté séparatiste, inexorablement présents dans un délai proche, et frappant à la porte de l'UE pour en faire partie.

...

Utiliser nos connaissances, nos techniques et nos extraordinaires outils de communication pour mettre en place les "éléments initiaux" de sociétés civiles sorties de la barbarie.

-1. En faisant abstraction des "pressions géopolitiques" qui ont poussé vers un "mi-chemin" pour bloquer une émergence trop rapide d'une UE trop forte, on trouve "dans l'UE" un bloquage non dit, majeur, empoisonnant à doses quasi-létales, qui est "le nationalisme". Nous avons cru faire une innovation grandiose en fabricant une UE "sur la base de l'union des nations"

Dans cette Union Européenne, le "nationalisme dominant" est le pire des défauts. Il n'y a pas de choix possible : soit nous construisons une "grande nation européenne" (comme le sont les USA, là exemplairement à citer), soit l'UE va disparaître.

-2. Confrontés à une perspective historique "nouvelle" dans laquelle nous sommes déjà engagés, nous devons nous interroger beaucoup sur "les racines du sentiment nationaliste". Une nation est pourtant de manière dominante issue de luttes pour le pouvoir. En tant que telle la nation est "le fruit de l'histoire", elle peut et doit devenir "un choix sociétal".

-3. En allant au bout (nécessaire) on arrive à une UE dans laquelle s'épanouissent les Régions culturellement affirmées, une UE devenue nation comme le sont les USA, et une UE enfin maître de tous les problèmes monétaires à gérer.

Il faut promouvoir "une mouvance sociétale" en faveur d'une société civile européenne, "choisie par la démocratie" et non pas "imposée" par un partage de pouvoir ou par une conquête.

Tout en conservant les identités culturelles, la fin des "grandes nations" au profit des "Etats-régions" est absolument nécessaire. La structure politique est bien meilleure et les "conflits" disparaissent, les contentieux lourds étant réglés "au niveau fédéral".

-4. La "Nation européenne", si on considère la totalité actuelle des problèmes (économie, monnaie, finance, société), apparaît comme étant "l'ouverture indispensable" pour une solution globale, avec sinon la perduration de "l'absence de solution" et des "mesurettes" (à l'échelle de l'UE) sans avenir.

L'économie est coupée de tous les déséquilibres liés aux balances commerciales des "nations membres". L'activité économique peut alors s'épanouir au mieux des talents des uns et des autres.

La Banque Centrale Européenne (BCE) est devenue une banque centrale disposant de tous les outils des grandes banques centrales.

La Nation européenne apparaît in fine comme une très grande nation avec une grande monnaie et au début avec en interne la première économie mondiale.

-5. L'UE actuelle et ses crises majeures restent liée à la légèreté de ceux qui ont cru pouvoir créer une monnaie commune sans créer une Nation.

Des "eurobonds" sans une "Nation européenne" ce serait "une erreur financière de plus".

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