CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


II - Une hypertrophie liée à la modernité

le monde politique dépassé par un monde financier qui agit à la vitesse de la lumière

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II-1. Une évolution démographique très mal gérée

Nos structures sociétales actuelles sont partout le fruit de mutations faites dans la dominance de la lutte des pouvoirs, avec "la société civile" parfois très loin en arrière plan. La modernité a inévitablement accéléré les "cassures", avec une dramatique absence de contrôle.

Le "vieillissement de la population" est le problème majeur et le plus urgent à être résolu "rapidement". Mais à l'autre bout "l'emploi des jeunes" n'est gérable que si l'Etat est "suffisemment riche" pour gérer avec suffisamment de moyens un système educatif adapté et une économie qui disposera toujours du gisement d'emplois nécessaires.

La Chine va devoir faire face assez vite à un vieillissement très important de sa population (le choix d'un seul enfant par couple), à partir de 2025, c'est-à-dire "demain". Tous nos pays développés sont directement concernés par ce problème.

La montée démographique des pays en voie de développement est génératrice d'une pression sur les pays développés, fruit du trop grands écart entre les niveaux de vie.

Il n'est plus possible, comme c'est encore envisagé, de ne pas disposer de "moyens monétaires régaliens" pour gérer vraiment les nécessités économiques liés à l'évolution de la démographie, c'est-à-dire qu'il n'est plus possible de laisser les financements de solidarité soumis aux aléas d'une économie surspéculative, avec les miettes d'une liquidité par ailleurs monstrueusement développée et croissant sans cesse.

Les divers "fonds de solidarité" sont trop soumis aux incertitudes de l'économie réelle. De plus, ce n'est pas une base qui permet la prise en compte des contraintes démographiques. Les tensions actuelles à ce niveau sont aux limites de la rupture et les mesures envisagées ne font que retarder l'émergence inexorable de problématiques beaucoup plus dures.

Il y a dans ce blog des propositions en vue d'aborder le fond du problème (voir les BSS et les mesures d'accompagnement).

II-2. Un non-pouvoir politique sous dépendance financière

(En relation directe avec le thème développé, compte tenu de leur importance, quelques paragraphes qui suivent sont reproduits sans modification par copie depuis la section I)

L'ultralibéralisme, avec une préméditation "politique", a dépouillé depuis longtemps (plus de 3 décennies) l'Etat de ses pouvoirs régaliens sur la monnaie et l'a conduit "à la ruine", partout sur la planète, ruine consommée ou latente pour tous les pays développés, voire pour les émergents.

La vraie crise ? En face d'un pouvoir financier triomphant, arrogant, celle du pouvoir politique en panne de moyens, complètement émasculé.

L'émasculation des Etats "néolibéraux" est une cause dominante de la montée abusive "des dettes régaliennes", avec les gouvernants projetés non pas dans un projet sociétal positif, mais dans la gestion quotidienne d'une dette, dette qui domine les actions, explicitement ou implicitement, avec l'absence de vrais moyens pour la résorber, à fortiori avec l'absence de moyens pour asseoir une vraie politique.

Nos pauvres politiciens sont au garde-à-vous devant une finance souveraine qui les "squeeze" dans une nécessité de rechercher des solutions pour un financement convenables des Etats, solutions inexistantes dans le statu-quo financier, avec en plus la menace d'une "dégradation de la note".

Faute de voir enfin nos élus conscients de l'ampleur de leur non-pouvoir et faute de les avoir vu légiférer pour retrouver des vrais moyens d'action, à la hauteur des vrais besoins sociétaux, il ne reste plus qu'un "vote noir massif" en refus de mettre qui que soit au non-pouvoir politique.

II-3. Des usages immoraux hypertrophiés par la technologie

C'est dit ailleurs dans ce blog, mais repris ici, car très important. "L'état des lieux" fait apparaître des invariants historiques qui paraissent incontournables, invariants dans lesquels un petit nombre dirige les choses à son profit et se préoccupe peu des crises récurrentes.

"Ceux d'en haut" n'ont certes pas le privilège de l'immoralité et de la non-éthique, mais les pouvoirs dont ils disposent amplifient macroscopiquement les effets des leurs pratiques antisociétales.

La modernité et ses technologies ont donné à la finance des outils qui la rendent folle. Autrefois les grands mouvements de capitaux étaient lents et parfois aléatoires. Aujourd'hui un clic de souris suffit pour faire instantanément parvenir à destination n'importe quel montant, 100 euros ou 100 milliards d'euros, au centime près.

L' urgence est majoritairement liée à ça :

La finance bouge à la vitesse de la lumière et la politique est quasiment à l'arrêt faute de moyens.

II-4. La société civile devenue "un champ de jeu"

Même si les mécanismes d'agression des sociétés civiles par le biais du "jeu financier" sont "bien connus", nous n'avions pas vraiment conscience de la gravité de la maladie sociétale que ce jeu engendre.

Il aura fallu les progrès techniques de communication, dont nous disposons tous, pour que les choses s'accélèrent tellement que la finance a "perdu les pédales", faisant monter une bulle qui tout de même lui a explosé à la figure, même s'il faut mettre beaucoup de bémols sur les dégats globaux.

Nous avons enfin pris conscience du fait que nos sociétés civiles ne sont qu'un "terrain de jeu", devenu planétaire. Avant, nous pensions qu'il y avait tout de même un peu de "restrictions mentales" dans le niveau des "horreurs sociétales" qui sont en aval des actes financiers. Nous savons maintenant, que sauf à sauvegarder quelques apparences (écrans de fumée), il n'y a aucun frein humaniste.

Des quantités énormes de monnaie ne servent qu'à jouer, à jouer un jeu qui n'a pas d'autre objectif qu'accroître encore et toujours une richesse, richesse "traumatisante pour ses possesseurs" parce que par nature des règles du jeu cette richesse ne doit pas rester en repos.

Globalement, il y a une mécanique stupide, un "monstre froid", qui est le pilote de cette folie, ce que les écarts récents démontrent irréfutablement.

II-5. Un univers technologique trop fragile, devenu dangereux

Le "système sociétal" est désormais ultradépendant des technologies.

L'inconscience des dangers à ce niveau est alarmante. Les grandes pannes d'électricité aux USA sont exemplaires, avec des millions de personnes sans électricité pendant des périodes longues. Les sytèmes informatiques sont très fragiles et nous sommes de plus en plus en perfusion avec un ou plusieurs systèmes.

Si on les considère globalement, il n'y a nulle part une véritable analyse des dangers que les progrès technologiques font monter, il n'y a nulle part une attitude politique "amont" de prévention des catastrophes collectives.

Aller de l'avant, avec un objectif commercial immédiat, ou avec une échéance électorale (c'est devenu la même chose), ce n'est plus suffisant, c'est trop dangereux. C'est conduire trop vite en espérant échapper à l'accident. Il est essentiel de prendre du recul et d'analyser "avant crise" les risques collectifs.

Sur ce point comme sur d'autres, il devient nécessaire de définir des structures de financement qui adaptent les ressources aux besoins qui paraissent nécessaires.

II-6. La faillite prouvée du néolibéralisme "porteur sociétal"

Cela fait partie du discours idéologique. Entrer dans une économie ultralibérale favorise la croissance et donc la création d'emplois. Il aurait fallu pour ça que quelques limites à la cupidité aient fait partie de la panoplie "morale" des acteurs dominants. Il n'y a pas de limite, exprérience faite. "Investir en haut" implique une absence de retour "sociétal" sauf un minimum vital de plus en plus réduit.

Il y a dans l'air une "arrogance" inquiétante, très affirmée, venant surtout des USA, qui dit clairement "les riches ont gagné" et on va continuer parce que nous sommes les plus forts.

II-7. La grande finance internationale fait des erreurs politiques

Dans le contexte de la grande crise financière, il y a eu une cassure, une perte de contrôle, une ivresse avec des conséquences "sociétalement exploitables".

La grande finance internationale fait des erreurs politiques, et même des erreurs grossières.

Il est difficile de ne pas voir une ultradominance uessaïenne dans les monstruosités financières, avec en soutien une certitude d'être "les maîtres", devant le pouvoir politique.

S'il est aventureux de préjuger du destin des Uessaïens, il y a un espoir "ailleurs".

Les grands secrets se dévoilent, aux politiques et au public averti. Les dirigeants politiques médusés découvrent combien ils ont été abusés et manipulés par les pouvoirs financiers.

Pendant ce temps les financiers restent impavides dans leurs comportements de maîtres du monde. On voit clairement un changement d'échelle : la spéculation attaque les Etats.

Au delà du verrouillage lobbyique, ll ne paraît pas possible que des tenants du pouvoir politique ne finissent pas par comprendre qu'ils détiennent le pouvoir dominant. La clé va devenir les risques électoraux. Il est déjà clair que quelques élus sont dans des perspectives difficiles et il existe une grande attente d'attitudes nouvelles.

II-8. Des virages dangereux déjà entamés

Les "choses bougent", tout le monde le dit ou le sent, et même ça bouge très vite.

Il faut le redire encore, ça bouge à deux vitesses.

Du côté de la finance (les vrais maîtres de la planète ?), ça bouge à la vitesse de l'internet et des techniques de communication. Là toutes les techniques sont en place et même sont perfectionnées. Le pouvoir est là.

Du côté de la politique, c'est plutôt la vitesse des escargots, quand ce n'est pas la stagnation. Le jeu des postures et de l'observation réciproque est surdépassé. Il faut que le monde politique sorte de "faire avec les moyens du bord" avec un but électoral majeur. Le pouvoir politique doit voir que pour agir vraiment (tout de même, il y en a qui le voudraient bien) il faut retrouver "les moyens". Ces moyens ont été "perdus", il y a plus de trois décennies. Les bilans sont là : catastrophiques, partout très en deça des nécessités actuelles.

Au delà des moyens absents, il y a les "freins lobbyiques", omnipréents.

Dans ce contexte, tout peut arriver. Mais on peut être certains d'une chose : le pouvoir financier triomphant va aller encore plus loin.

Les tensions sociales peuvent devenir rapidement plus dures et conduire à des issues incertaines.

Vraiment, il faut que le monde politique prenne conscience d'abord de n'être plus vraiment au pouvoir et ensuite de la nécessité de "se le redonner". C'est alors simple : il suffit de légiférer dans ce sens. Que l'on soit de quelque orientation que ce soit, il doit y avoir un consensus sur ce point. Ensuite il semble que des programmes électoraux solides pourront émerger, avec ces trop célèbres promesses devenues enfin tenables.

Pour le cas où "la panne politique" perdurerait, des futurs plus difficiles encore sont à craindre.

II-9. L'Union Européenne faite par des politiques trop ignorants

C'est encore à redire, la crise 2008 et ses suites a été pour le monde politique un choc révélant des ignorances collectives profondes des mécanismes financiers.

Il s'ensuit que les bases financières de l'UE n'ont pas pu être conçues correctement par des gens dont les carences sont aujourd'hui reconnues.

La "préservation des zones d'influence" a été le fil le plus suivi, fil encore dominant dans le spectacle qui nous est donné quotidiennement.

Les pressions spéculatives sur l'eurozone ont révélé des risques dont certainement personne n'avait connaissance à l'époque et dont "les sociétés civiles" sont en train de faire les frais.

Les bases financières de la gestion de l'eurozone sont trop étroites et des mécanismes fondamentaux n'ont pas été donnés à la BCE, comme on peut l'observer dans "la guerre des monnaies".

II-10. Un avenir très cahotique pour l'Union Européenne

Si on sort des discours lénifiants sur l'Europe (tout de de même une très grande chose sur cette belle planète), en pensant aux urgences qui montent de partout, on peut s'inquiéter de quelques réalités assez dures.

La base la plus inquiétante concerne les très fortes oppositions entre Allemands, Britanniques et Français, oppositions réelles, tempérées par des attitudes volontaristes (nécessaires) d'afficher sur la scène politique l'absence de problèmes.

Les Britanniques sont une antenne uessaïenne dans l'UE. A la fois se situant dehors et dedans, ils ralentissent toutes les progressions souhaitables vers un renforcement de la solidarité.

Les Allemands ont l'économie la plus forte et une vraie stature pour des décisions unilatérales s'il faut couper la lenteur collective. Ils ont raison, mais cela démontre l'existence des tensions.

Les Français ont des milieux politiques qui ne sont pas vraiment sortis de l'hexagone et le pays est sacrifié au carriérisme intérieur (ça vole "très bas" partout).

La nécessité d'aller vite vers une solidification n'est pas perçue alors que la mouvance géopolitique planétaire est très rapide.

...

Se libérer de toute idéologie et voir poindre des solutions pragmatiques

Restaurer le sens de mots, tellement galvaudés dans des discours et des écrits liés à des idéologies et/ou à des postures, avec ensuite tant d'espoirs déçus.

-1. Le "vieillissement de la population" est le problème majeur et le plus urgent à être résolu "rapidement". A l'autre bout de la vie l'emploi "des jeunes" n'est aussi gérable que si l'Etat est "suffisemment riche" pour toujours disposer du gisement d'emplois nécessaires.

Il n'est plus possible, comme c'est encore envisagé, de ne pas disposer de "moyens monétaires régaliens" pour les nécessités économiques liées à l'évolution de la démographie.

-2. La vraie crise ? En face d'un pouvoir financier triomphant, arrogant, celle du pouvoir politique en panne de moyens, complètement émasculé.

L'émasculation des Etats "néolibéraux" est une cause dominante de la montée abusive "des dettes régaliennes", avec les gouvernants projetés non pas dans un projet sociétal positif, mais dans la gestion quotidienne d'une dette.

-3. La modernité et ses technologies ont donné à la finance des outils qui la rendent folle. Aujourd'hui un clic de souris suffit pour faire instantanément parvenir à destination des milliards de n'importe quelle monnaie.

L'urgence est majoritairement liée à ça : la finance bouge à la vitesse de la lumière et la politique est quasiment à l'arrêt faute de moyens.

-4. Nous avons enfin pris conscience du fait que nos sociétés civiles ne sont qu'un "terrain de jeu", devenu planétaire, jeu dans lequel il n'y a aucun frein humaniste.

Des quantités énormes de monnaie ne servent qu'à jouer, à jouer un jeu qui n'a pas d'autre objectif qu'accroître encore et toujours une richesse qui rend fous ses possesseurs.

Il y a une mécanique globale stupide, un "monstre froid", qui est le pilote de cette folie.

-5. Il n'y a nulle part une véritable analyse des dangers que les progrès technologiques font monter, il n'y a nulle part une attitude politique "amont" de prévention des catastrophes collectives.

Aller de l'avant, avec un objectif commercial immédiat, ou avec une échéance électorale (c'est devenu la même chose), cela reste trop dangereux. C'est conduire trop vite en espérant échapper à l'accident.

-6. Les "vainqueurs" du néolibéralisme affichent avec arrogance leur absence de préoccupations "sociétales".

-7. Il y a quelque chose de changé, même si les choses semblent aller "as usual". Trop d'erreurs sont devenues publiques et la gravité de ces erreurs entache la profession financière.

Les clés sont celles du pouvoir politique, poussé par une opinion solidement déterminée.

-8. Il y a une mouvance à deux vitesse. D'une part le monde financier joue avec toutes les technologies les plus pointues et avec la seule connaissance véritable des règles du jeu. D'autre part le monde politique est paralysé par l'absence avérée de moyens et le poids des rigueurs à mettre en oeuvre.

Sauf prise de conscience des urgences sociétales et des dangers des dérives actuelles des futurs plus difficiles encore sont à craindre.

-9. Alors que la guerre financière est devenue ouverte, l'Europe apparaît comme quelque chose d'inachevé. Il faut invoquer l'ignorance des politiques qui ont mis en place ce qui existe, au delà des lenteurs nécessaire à une gestation difficile.

-10. On reste bloqués dans des petites tractations "locales" entre faux-amis, avec des positions archaïques dominantes, alors que monte l'urgence d'aller vite vers une solidification, urgence qui n'est pas perçue alors que la mouvance géopolitique planétaire est très rapide.

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