CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Livres à lire ...

Il y a une surabondance de livres qui ont été publiés, avant, pendant et après (en sommes nous déjà sortis ?) la grande crise de 2008.

Cette effervescence est le signe d'un intérêt collectif croissant pour des thèmes sociétaux "fondamentaux" et aussi le signe d'une maturité culturelle chez les lecteurs, les textes n'étant pas toujours d'une lecture très facile.

Une page de notre histoire d'humains, de notre civilisation, devrait inexorablement bientôt se tourner, avec les bons choix à imposer.

Les quelques ouvrages indiqués ci-dessous ont été d'une aide très efficace pour la gestation des notes de ce blog.

Très "Top"

"SEISME SUR LA PLANETE FINANCE"
"Au coeur du scandale HSBC"
(Hervé Falciani) (éditions LA DECOUVERTE)
Un livre étonnant, qui contient à la fois le récit, fait dans un discours très simple, du parcours très aventureux, digne d'un polar, de Hervé Falciani qui pour des motifs d'éthique a mis à la disposition de la justice des documents relatifs à des fraudes ou des évasions de capitaux, avec les suites que l'on sait. Ce qui surprend, au delà du très grand courage de l'auteur, ce sont les aides qu'il a reçues de bout en bout de son parcours (aides qui témoignent de prises de consciences collectives), et aussi l'intelligence des actions qu'il a décidées, recentrées en permanence pour que l'affaire ne soit pas enterrée. Il y a de plus des informations sur la réalité de l'opacité des banques et sur leur pouvoir qui donnent la vision nécessaire à une juste appréciation du déséquilibre entre pouvoir financier et pouvoir politique, les montants des capitaux concernés plaçant le thème du livre au coeur de la problématique des endettements des nations.

"THEORIES DU BORDEL ECONOMIQUE"
"2007-2013"
(Pierre-Henri de Menthon, Airy Routier) (éditions JCLattès)
Les preuves "écrites" de l'inexistence d'une science économique au vrai sens du terme "science", c'est-à-dire en tant qu'outil d'aide à la décision basé sur des approches théoriques cohérentes par rapport à l'objet de cette science. On peut citer, à lire au tout début de l'introduction "... enseignants de la prestigieuse université de Chicago, véritable usine à prix Nobels, les professeurs d'économie les plus réputés du monde, pendant des mois, n'ont cessé de débattre, en vain, pour essayer de comprendre l'enchaînement des faits.". Il faut absolument lire au moins l'introduction de cet ouvrage, avec à enfin comprendre pourquoi nos sociétés civiles resteront dans une impasse si un peu de sagesse n'émerge pas, car tout de même, la vraie économie, celle des sociétés civiles, obéit à des contraintes très simples, basées sur des éléments comptables basiques, de la logistique, de la production, loin des dérives de la finance dominée par une spéculation devenue extrêmement rénumératrice pour les très grands capitaux, spéculation de toute évidence responsable de cette immense crise 2007-2008.

"20 000 milliards de dollars"
"Le nouveau défi américain""
(Edouard Tétreau) (éditions Grasset)
Fruit d'un vécu de plusieurs années aux USA pendant la grande crise qui a suivi 2008, une approche remarquable par sa justesse, par son originalité et par les idées, avec en avant plan un réel talent d'auteur. Le récit commenté de voyages dans des endroits soigneusement choisis nous donne une vision très claire de l'état des lieux d'un pays en déclin avec des bourgeons possibles de renaissance. Le grand problème des dettes sert de fil conducteur et les analyses sont sans concession. Un challenge européen nous est proposé, avec une vision "fédéraliste" extrêmement opportune de l'Union Européenne. A lire absolument, ce livre remet au besoin les idées en place.

"Mad in U.S.A."
"Les ravages du "modèle américain""
(Michel Desmurget) (éditions Max Milo)
Une présentation décapante des réalités de la société civile uessaïenne qui fait sortir opportunément du "rêve américain". On trouve là un renforcement de la prise de conscience, pour nous européens, d'une énorme désinformation sous couvert d'une banale "com politico-commerciale", avec à nous interroger, à l'époque du "printemps arabe", sur l'immobilisme de la société civile uessaïenne, sauf à la voir bouger bientôt.

"Le capitalisme hors la loi"
(Marc Roche) (éditions Albin Michel)
Une présentation très exhaustive des aspects du "capitalisme de l'ombre", plus légal que ce que le titre du livre laisse entendre. L'ensemble est extrêmement convaincant de la réalité d'un pouvoir qui, quels que soient les remous de l'univers politique et les changements de régimes, a traversé les siècles en se renforçant, prenant appui de nos jours sur les extraordinaires outils de communication et de comptabilité, et multipliant les points d'appuis opaques ou bien en vue. L'avenir des sociétés civiles apparaît comme très secondaire dans l'ensemble de ces activités, ce que nous savions déjà, mais l'apport de ce livre est considérable (majeur) en autorisant la prise de conscience de "l'étendue de la problématique moderne".

"La fin du dollar"
"Comment le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l'histoire"
(Miret Zaki) (éditions Favre SA)
Une analyse très soignée et des commentaires qui vont au bout des racines d'un enchevêtrement de pratiques, d'écrans de fumée, de masquage des données véritables, pour que "le dieu dollar" conserve ses apparences alors que son image craque déjà de toutes parts. Il faut mentionner particulièrement "les techniques de squeeze" qui contraignent des Etats à soutenir une monnaie trop critique pour être considérée objectivement. L'auteure développe l'idée de l'imminence possible d'un choc financier majeur, véritable secousse sismique planétaire, plus grave que la crise 2007-2009. Il faut signaler une brillante défense de la monnaie européenne, dans tout ce que les attaques qui la mettent en avant-plan représentent en tant que "stratégie visant à cacher les faiblesses du dollar". Avec un peu de recul, le livre conserve tout son intérêt mais le titre "la fin proche de l'égémonie du dollar" serait beaucoup plus juste.

"L'arnaque"
"La finance au dessus des lois et des règles"
(Jean de Maillard) (éditions Gallimard)
Un exposé implacable et très complet qui lève beaucoup le voile d'opacité sur des activités qui durent depuis plus de trois décennies, au détriment d'abord de la société civile uessaïenne.

"Crise économique ou crise du sens?"
"Pourquoi l'occident devient fou"
(Michel Drac) (éditions Le Retour Aux Sources)
Une approche développant des parallèles historiques permettant de voir d'un même regard des évènements liés à des crises profondes, avec notre époque et ses dérives situées dans le même moule. La notion de "surcodage" sert de fil directeur et le livre en renforce la portée, ce "surcodage" étant au coeur d'une vérité non apparente dont nos sociétés civiles sont pourtant bien malades.

"La liquidité incontrôlable"
"Qui va maîtriser la monnaie mondiale"
(Patrick Artus, Marie Paule Virard) (éditions Pearson)
"Le problème", abordé avec un grand souci de didactisme, tout de même réservé à des lecteurs avertis.

"Argent, dettes et banques"
(André-Jacques Holbecq) (et le cercle des économistes citoyens)
(éditions Yves Michel)
Un livre concis, écrit avec un évident souci de didactisme, qui apporte des informations très précises sur les mécanismes bancaires liés aux prêts et à l'endettement. L'auteur propose aussi des solutions aux problèmes sociétaux liés aux endettements. A lire obligatoirement, mais nécessitant soit des connaissances préalables soit du travail.

"Top"

"Circus Politicus"
(Christophe Deloire, Christophe Dubois) (éditions Albin Michel)
Une espèce de bible des dessous à connaître pour décoder ce qui est derrière la mise en scène politique à laquelle les Français ne croient plus. Ce livre nous propose une série très impressionnante de sujets majeurs impliquant la participation de Français à des activités de pouvoir, très au delà des frontières de l'hexagone. Entre autres contributions majeures, on y découvre les rouages explicites ou cachés des institutions européennes, de quoi nous convaincre que c'est là que notre avenir politique sera majoritairement défini demain, sauf erreurs décisionelles majeures.

"Les incendiaires"
"Les banques centrales dépassées par la globalisation"
(Patrick Artus) (éditions Perrin)
Les "banques centrales" "squeezées" dans la nécessité de l'injection massive de liquidités (au moments forts de la crise 2007-2008), ce qui revient à "jeter de l'huile sur le feu".

"Le capitalisme est en train de s'autodétruire"
(Patrick Artus, Marie Paule Virard) (éditions La Découverte)
C'est assez lent, mais il est bien en train de s'autodétruire. Pendant combien de temps encore faudra-t-il que tant et tant de très brillants experts, de plus experts "du sérail", disent les choses de manière aussi claire ?

"Le Capitalisme à l'agonie"
(Paul Jorion) (éditions Fayard)
L'analyse est brillante, mais "à l'agonie" est un terme un peu fort, tant les "grandes quantités de monnaie" (les capitaux) sont nécessaires pour longtemps encore au fonctionnement des sociétés civiles, plus encore dans les pays développés. Le "capitalisme" émerge nécessairement du pouvoir lié à la possession des capitaux. La technologie a donné au capitalisme des nouveaux pouvoirs, trop dangereux. Il va devoir "se transformer un peu", ce qui peut prendre un certain temps.

"Globalisaton Le Pire est à Venir"
(Patrick Artus, Marie Paule Virard) (éditions La Découverte)
Même commentaire que pour le livre précédent, des mêmes auteurs. Relevant du même diagnostic, il y a dans ce blog des commentaires sur "l'instabilité systémique" du "système bancaire mondial" (voir section "IX - Des sociétés civiles pour notre civilisation").

"L'argent sans maître"
(Charles-Henri Filippi) (éditions Descartes & Cie)
C'est un des rares écrits mettant l'accent sur la vraie problématique : celle de l'argent, de la monnaie. Ecrit avec beaucoup de talent et donc lu avec plaisir ce livre contient des analyses et des points de vue inestimables.

"Vainqueurs et vaincus"
"Lendemains de crise"
(François Heisbourg) (éditions Stock)
Une vision géopolitique qui met l'accent sur des urgences à agir pour ne pas être dépassés par les mofifications des équilibres planétaires.

"La semaine où Jérome Kerviel a failli faire sauter
le système financier mondial"

"Journal intime d'un banquier"
(Hugues Le Bret) (éditions Les Arènes)
Un journal de bord qui fait pénétrer au coeur d'une très grande banque faisant face à des difficultés incroyables, difficultés parfaitement expliquées par l'auteur.

"Les 100 mots de la crise financière"
(Bertrand Jacquillat, Vivien Levy-Garboua) (éditions PUF)
Une petite bible remarquablement organisée et à avoir toujours près de soi

"Péchés capitaux"
"le roman de la crise financière"
(Sophie Gherardi) (édition Grasset)
Sous une forme attrayante et d'une lecture facile, un exposé assez complet des rouages de la crise.

"Le triomphe de la cupidité"
(Joseph E. Stiglitz) (éditions LLL les liens qui libèrent)
L'analyse de ce brillant prix Nobel d'économie ne peux être remise en cause, mais il ne résiste pas au dogme de la responsabilité collective. L'auteur s'intéresse clairement aux problèmes uessaïens, tout en restant dans les idées "classiques" il propose des "cadres" et sort peu de l'idéologie néolibérale. Il fait de plus une hypothèse douteuse en disant que les USA vont rester la plus grande économie du monde.

Coups de coeur ...

"Toute l'histoire du monde"
"de la préhistoire à nos jours"
(Jean Claude Barreau, Guillaume Bigot) (éditions Fayard)
Un livre surprenant parce qu'il tient le challenge de ne pas trahir le titre ambitieux. C'est de plus passionnant. On y trouve aussi une description claire de l'immense développement de la culture française qui a dominé pendant une période assez longue. A l'heure où les "triple A" sont en danger, cest une bonne chose de pouvoir considérer que la très bonne position de la France sur le plan international ne tombe pas du ciel, que nos racines sont profondes et notre culture toujours rayonnante. Il faut aussi absolument lire les considérations fondamentales sur "les mutations culturelles", base d'une réalité sociétale qu'il ne faut pas éluder.

"Paris-new york et retour"
"Voyage dans les arts et les images"
(Marc Fumarolli, de l'Académie française) (éditions Fayard)
Dans un propos qui tourne autour d'un thème central, l'art et surtout l'art contemporain, nous découvrons une approche très incisive des travers de la société uessaïenne, avec beaucoup de textes qui sont des morceaux d'anthologie, à lire et relire avec délice.

"Dépasser Darwin"
"L'évolution comme vous ne l'avez jamais imaginée"
(Pr Didier Raoult)(avec la collaboration de Véronique Dupont) (éditions Plon)
Les prolongement stupéfiants des avancées en génétique remettent en cause des bases du darwinisme. Une impression très forte de pensée très libre se dégage du texte, liberté sans doute nécessaire à l'exercice du métier, avec des références à la "déconstruction" qui renforcent cette impression. Les arrières-plans sociétaux de tout ce contexte sont à considérer avec soin.

"TV LOBOTOMIE"
"La vérité scientifique sur les effets de la télévision"
(Michel Desmurget) (éditions Max Milo)
Une analyse et une critique sans langue de bois des effets dévastateurs de "la télé" sur le développement individuel à tous les âges. Les incidences sociétales sont évidentes, quelque part "bien connues", mais il manquait le contenu de ce livre et ses bases scientifiques pour aller vers des décisions en toute connaissance de cause.

"La vie heureuse"
"La brièveté de la vie"
(Sénèque) (éditions arléa)
Le début de "La vie heureuse" est très surprenant. On citerait tout, phrase après phrase, paragraphe après paragraphe. Il y a cependant "la condamnation" de la vie politique actuelle, voire de la démocratie. L'impression très forte d'actualité doit être tempérée, tout cela est à la fois vrai et dépassé. Les outils modernes de communication ont changé radicalement la donne. C'est très récent, mais cela modifie un contexte perdurant depuis des millénaires, avec déjà des manifestations très fortes de ce changement, par l'action spontanée de mouvements d'opinions issus des prises de consciences individuelles.

Confessions ...

"Un trader ne meurt jamais"
(Marc Fiorentino) (éditions Robert Laffont)
Pour découvrir l'univers du trading en s'amusant.

"Cityboy"
"Confessions explosives d'un trader repenti"
(Geraint Anderson) (éditions Balland)
Pour découvrir l'univers du trading en s'amusant.

"Confessions d'un banquier pourri"
(Crésus) (éditions Fayard)
Des compléments intéressants si on a quelques bases (On trouve facilement sur internet le vrai nom qui se cache derrière le pseudonyme "Crésus")

A lire ...

"Storytelling"
"La machine à fabriquer des histoires et formater les esprits"
(Christian Salmon) (éditions La Découverte)
Le sujet de ce livre est "sociétal à n'en plus pouvoir". Une fois compris le mécanisme de base du "storytelling" (c'est vite fait!), il suffit de "regarder et d'écouter" pour découvrir l'ampleur de la manipulation. Le storytelling est dans nos vies de tous les jours, complémentaire de la "barnumisation", il en est une variante très sournoise.

"L'éthique expliquée à tout le monde"
(Roger-Pol Droit) (éditions du Seuil)
Un livre intentionnellement très simple qui contribue à clarifier un sujet de plus en plus au coeur de nos préoccupations actuelles, avec aussi un inévitable discours sur "la morale".

"La trahison de la finance"
"Douze réformes pour rétablir la confiance"
(Georges Ugeux) (éditions Odile Jacob)
Au delà de propos sans détours et d'une critique sevère, des propositions pour "rétablir la confiance", sans rien changer de fondamental dans le paradigme financier.

"Jusqu'à quand ?"
"Pour en finir avec les crises financières"
(Frédéric Lordon) (éditions Raisons d'agir)
Les critiques incisive d'un expert, en vue de changements profonds.

"Sortir de la crise"
"Comment l'Europe peut sauver le monde"
(Guy Verhofstadt) (éditions André Versaille)
Au delà d'une analyse critique, des propositions innovantes, des idées claires, dans les bonnes directions. Le rôle que peut jouer l'Europe est en soi un thème à suivre.

"Sorties de crise"
"Ce qu'on ne nous dit pas - Ce qui nous attend"
(Patrick Artus, Olivier Pastré) (éditions Perrin)
Pour experts avertis, des analyses et des "sujets cibles" à réformer.

"Qui est RICHE ?"
"La vérité sur les riches, les pauvres et les autres ..."
(Philippe Villemus) (éditions Eyrolles)
Des repères pour statistiques et pour savoir où on se situe.

"La monnaie et ses mécanismes"
(Dominique Plihon) (éditions La Découverte)
Cours très complet pour étudiants ou personnes vraiment intéressées aux mécanismes monétaires contemporains.

"Monnaie, banques, finance"
(Jézabel Couppey-Soubeyran) (éditions PUF)
Cours très complet pour étudiants ou personnes vraiment intéressées aux sujets traités.

...

Avant et après la Grande Crise un déluge de livres de qualité, qui renforce l'idée du grand virage sociétal et de son urgence

Avant la crise il y a eu les "whistle blowers", assez nombreux et crédibles. La confirmation de leurs annonces oblige les tenants du pouvoir (en particulier du pouvoir politique) à une autocritique sévère quand ils affirment avoir été surpris par une crise absolument imprévisible.

Le nombre et la qualité de livres qui sont sortis depuis l'éclatement de cette Grande Crise et la perduration du flot renforcent la certitude d'un virage sociétal majeur en cours de développement.

Beaucoup d'analyses critiques sont d'une sévérité extrême, toujours étayée par des bilans d'experts très solides, experts appartenant aussi assez souvent "au sérail de la grande finance". Leur témoignage met en évidence leur éthique, associée certainement à une inquiétude profonde, avec l'évidence d'une situation d'urgence.

La vérité est comme une orange, elle offre des points de vue différents, voire opposés.

Trop de conflits, parfois brutaux, sont issus d'une vision partielle.

C'est une vérité dont il faut se pénétrer, vérité peut-être non sujette à points de vue.

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