CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


VI - Sortir des freins aux avancées

sortir des faux problèmes liés aux fausses pénuries

débloquer les verrous aux développements industriels innovants

__________________

Pour "sortir des freins aux avancées" une bonne partie du problème est de sortir de l'aura collective du "on n'y peut rien".

Il faut bien se persuader de deux choses.

La première est qu'un virage est déjà en cours, pas très favorable aux sociétés civiles et in fine pas très favorable à ceux qui croient être les pilotes et qui ne pilotent rien d'autres que du très court terme, avec des issues très négatives sur le long terme. L'absence de pilote est le vrai problème, avec l'absence de projet sociétal pour conséquence. A supposer qu'aucune casse violente n'intervienne, une société de gens très riches entourés de misérables sera difficile à vivre pour tout le monde, avec les riches dans des ghettos, très triste perspective.

Le deuxième point est que l'époque est remplie à craquer de nouveautés absolues dans toute notre histoire, que nous avons "enfin" les moyens de projeter des objectifs sociétaux ambitieux mais réalistes, c'est à dire de bien voir que seul "un premier pas" peut être fait, et pas plus. Ce "premier pas" doit être décisif et "extrêmement consensuel", avec "ceux d'en haut" et "ceux d'en bas".

Il résulte de tout ça "une urgence incontournable" et la nécessité initiale de "débloquer les freins" :   le premier pas doit être fait.

__________________

VI-1. Sortir de la société du mensonge

Voeu peut-être pieux : "sortir de la société du mensonge".

La croissance "du mensonge permanent", mensonge partout et à tous les niveaux, est certainement un effet de "la communication", de la "barnumisation", commerciale et/ou politique, avec en arrière plan une indéniable volonté de manipulations de masse.

Le piège est infernal et tout le monde est devenu menteur "qui s'ignore", propageant à son insu des faussetés. Personne n'y échappe.

Le danger est insidieux car on vit dans le "mensonge pandémique".

Les problèmes sociétaux liés au mensonge sont peu analysés en tant que tels, mais on peut dire que dans notre société devenue très compliquée et dans le sytème sociétal la qualité de l'information véhiculée dans les discours ou les écrits (ou les images) est un paramètre essentiel de bonnes décisions.

Nous vivons dans un "décor", une "façade", et tout est faux dans ce qui nous serait nécessaire, car pour nos besoins essentiels nous puisons, en toute impossibilité de faire autrement, dans ce que nous offre un commerce soucieux de "tromper d'abord" pour paraître meilleur que le voisin. Banalité qui entraîne notre incapacité à mûrir une "science du bien vivre", qui nous est en permanence refusée.

Il faut bien le voir en face : ceux qui font du bien vivre leur idéal de vie sont tous des marginaux, quel que soit le niveau de leurs ressources. De nos jours, il devenu très banal d'être entraîné dans une vie de "dingues manipulés".

Cerise sur le gâteau et top du mensonge, il faut, pour rester dans la dominante de ce blog, citer là les mensonges économico-financiers (faux bilans, fausse planche à billet, faux investissements en R&D, fausses pénuries spéculatives, etc).

Nous ne pouvons pas bâtir les rouages d'une société civile sur les mensonges permanents, lourds, entretenus par les lobbies de toutes sortes. Les perspectives sont archi-fausses et ne peuvent en aucun cas servir de base pour des projets à long terme.

In fine il faut retenir ceci :

La nécessaire "qualité de l'information"

Le danger majeur vient de la technicité très avancée, très imbriquée dans le tissu sociétal, avec la croissance de cette imbrication, fruit de la course éperdue liée à la poussée sauvage de la conquête et de l'exploitation des "parts de marché".

Le fossé se creuse à toute vitesse entre "le niveau de technicité localement nécessaire" et la montée vertigineuse des dépendances. Des dizaines de milliers de voyageurs coincés dans des aéroports par quelques centimètres de neige, auraient été en danger de mort avec quelques centimètres de plus. Sur cet exemple on peut dire que les mauvaises décisions de gestion ont été prises, avec le poids des informations (des connaissances) banalement biaisées.

Aucun "recul" n'est jamais envisagé pour des "précautions", que ce soit "avant" ou "après". L'affaire de la marée noire du golfe du mexique est exemplaire sur ce point.

Face à ces réalités, il n'y a actuellement aucun pouvoir à même de seulement "freiner suffisamment" (on invoquera immédiatement les pertes de croissance).

Là comme ailleurs, la voie est d'ouvrir la porte à une démarche initiale pour "aller vers du progrès".

La "qualité de l'information" est une nécessité vitale dans le "système sociétal", sans laquelle les bonnes décisions ne seront jamais prises. Il faut une législation adaptée au contrôle de cette qualité, législation à la mesure de son importance sociétale.

Cette nécessaire "qualité de l'information" est définitivement incompatible avec le mensonge pandémique dans lequel nous vivons tous, mensonge qui nous fait courir des risques collectifs inacceptables.

VI-2. La finance bloquant les avancées "sociétales" ?

Il faut certainement poser la question en ces termes, voire pire encore.

Les dérives pluridécennales vers l'ultralibéralisme ont vu monter, dans la société civile uessaïenne, un détricotage lent mais inexorable des "avantages acquis".

Il y a eu aussi, au nom de la globalisation, l'exportation généralisée de cette tendance.

On sait d'expérience qu'aucune limite n'est spontanément montée, concernant les taux de rentabilité des investissements pourtant devenus souvent assez astronomiques.

Quelques voix du sérail économico-financier se sont élevées pour évoquer des démarches plus raisonnables, mais elles ne semblent pas pour l'instant avoir la moindre chance d'être entendues.

Une vision pragmatique impose de dire que la "société civile harmonieuse" n'est pas du tout un objectif financier et que la tendance ultralibérale de la finance est de faire monter une caste de gens très riches, sans se préoccuper du reste.

Plus banal, moins idéologique, il y a le bloquage lobbyique qui freine des progrès essentiels (voir sous-section ci-dessous).

En restant dans une perspective qui évite les affrontements, la voie reste très étroite pour avancer quand même. Quelques idées dans ce blog vont dans ce sens.

VI-3. Des avancées techniques bloquées par des lobbies

Le mécanisme est notoire, avec une base au départ "acceptable" : devoir respecter des règles d'amortissement d'investissements (en particulier en R&D) à terme suffisamment long.

Il reste que les choses ne sont pas suffisamment transparentes et que les nécessités réelles s'effacent devant la pression du pouvoir lobbyique. Les problèmes politiques liés sont constants, avec une dominante uessaïenne.

Il y a dans la sous-section suivante un commentaire concernant un exemple typique, stratégique puisqu'il s'agit de la gestion des ressources énergétiques.

Concernant les "freins aux avancées", il faut considérer le vrai problème de l'innovation et de la créativité.

Même si elle est porteuse de grande avancées sociétales, il est évident qu'une innovation menaçant les intérêts de groupes industriels sera combattue, mais les choses vont plus loin.

Le scénario est banalement lié à des usages qui ne tiennent absolument aucun compte de la "rareté" de la vraie créativité. C'est un fait d'observation, les très grands groupes innovent très peu, tout en revendiquant des investissements pharaoniques en R&D. Il y a des domaines où des financements importants sont nécessaires, mais "le nombre d'agents n'y fait rien". S'ils sont indépendants, les petits ou grands génies se font racheter, puis ils sont écartés pour que puisse apparaître au grand jour une fausseté très banale : l'innovation à la gloire de l'acquéreur. Le pire est que l'on "sèche" ainsi le vrai courant innovant, celui qui existe chez les vrais créateurs. Les grands groupes parés des plumes du paon sont légions sur la planète.

VI-4. Un exemple planétairement stratégique

Le pétrole et ses réserves limitées fait la une trop souvent, avec nos sociétés civiles là encore prises en otages. Dans les faits, la pression "verte" est déjà en train d'accélérer les choses au point qu'il est facile de prévoir que les dernières réserves vont rester là où elles sont parce que plus personne n'en voudra.

Les idées "efficaces" pour réduire (beaucoup) la consommation des moteurs à essence ou gasoil sont expérimentées avec des résultats étonnants par de plus en plus de bricoleurs, par exemple fascinés par ce que l'on peut obtenir avec "de l'eau" et "trois sous de technique". Ce qui gène c'est justement "les trois sous", car on nous imposera des solutions avec "beaucoup de valeur ajoutée (vraie ou fausse)".

Le web regorge de vidéos plus étonnantes les unes que les autres.

Ils disent tous ça : puisque c'est si facile, pourquoi les industriels de l'automobile ne proposent t-ils rien ?

Le verrou va bientôt sauter, crises et "tendances" obligent, avec le virage amorçé des lobbies pétroliers vers les énergies renouvelables, mais surtout avec la pression sociétale liée aux retombées "imprévues" de l'exploitation du "créneau vert" et de la publicité qui en résulte. Il y a aussi la montée de "pays émergents", qui se fera directement dans les énergies vertes, avec à prévoir des acquis très exportables.

Il faut bien voir que tout ce qui se dit sur les "pénuriées d'énergie" à venir est de la "barnumisation" lobbyique. Il y a tellement d'énergie disponible, avec toutes les technologies pour y aller très vite.

Cela concerne aussi d'autres pénuries annoncées. Elles n'existeront que si les blocages (très dangereux) persistent.

VI-5. Les dettes souveraines

Fruit d'un endettement devenu plus que critique, les mesures de rigueur, imposées pour obliger les Etats a des équilibres financiers, sont irréalisables sans dommages graves pour la société civile.

Le surendettement est le résultat d'une montée des "besoins minimaux" (voir section III). Il est associé à une inadaptation des structures financières à ce phénomène et observable dans toutes les sociétés des pays très développés.

Au point où nous en sommes, il y a une spirale descendante qui est mise en place, spirale dans laquelle des rouages essentiels du sociosystème vont se dégrader de plus en plus, jusqu'à des niveaux incontrôlables.

Un point crucial concerne la santé "publique", dont les coûts ne peuvent que croître, sauf à diminuer de plus en plus le qualité des soins et augmenter les risques de dangers collectifs (soins dégradés, maladies nosocomiales), avec un effet d'avalanche entraînant une augmentation des besoins, donc accentuant les problèmes.

Si on considère l'univers hautement technologique dont nous sommes de plus en plus dépendants, la règle devrait être la sécurisation par un principe de précaution lié à des redondances plutôt qu'à des budgets en dessous des besoins.

Il paraît obligatoire de "sortir par le haut" si on veut éviter des problématiques graves.

Au vu du bilan monétaire du contexte actuel, et des masses monétaires existantes, il est tout à fait possible d'envisager des mesures d'exception (des "politiques monétaires non conventionnelles"), afin de réduire (voire d'annuler) le poids des dettes souveraines. C'est la seule voie "juste" et la seule voie possible sans léser personne.

VI-6. Sortir du "syndrome tunisien"

Les tunisiens ont fait "une grande première mondiale", une première qui était "latente", une première "annoncée entre les lignes de ce blog", avec "une deuxième" qui a immédiatement suivi et un effet domino inévitable.

Grande surprise pour tout le monde, les tenants d'un pouvoir qui paraissait inamovible sont balayés en quelques jours par un mouvement d'opinion qui exprime un niveau de saturation dépassé dans les contraintes imposées à la société civile.

Il faut retenir aussi les aspects "financiers" de l'affaire tunisienne, avec le gel d'avoirs considérables. "La morale" devient obligatoire pour les pouvoirs politiques "spectateurs" craignant la contagion.

Fruit du décalage "moral" et "éthique" que la crise financière a considérablement renforcé en faisant exploser sur la scène publique ce qui était très peu perçu (même dans les sphères politiques), depuis renforcé en permanence par la perduration des attitudes dans le monde financier, par ailleurs aussi lié à la modernité technologique et aux facilités de communication devenues incontrôlables, c'est un contexte sociétal qu'il faudra appeler "le syndrome tunisien", en accord avec la portée historique de la révolution du jasmin.

Le syndrome est très clairement dans l'air depuis quelques temps, inexorable, et il va le rester. Il monte partout et "les seuils de tolérance n'existent plus". L'explosion est latente et peut survenir à n'importe quel moment.

Toutes les politiques "sociétalement décalées" vont devoir "composer", avec aussi en première ligne celles qui sont trop directement liées à la doctrine ultralibérale, moralement très harcelante, c'est-à-dire que tous les pays "développés" sont potentiellement concernés.

Dans ce contexte, les politiques de rigueur envisagées vont passer très difficilement.

Les dirigeants politiques, devenus en toute certitude très attentifs, vont absolument devoir s'engager dans des attitudes "sorties des blocages", avec l'enjeu des carrières désormais à ce niveau.

...

Se libérer de toute idéologie et voir poindre des solutions pragmatiques

Restaurer le sens de mots, tellement galvaudés dans des discours et des écrits liés à des idéologies et/ou à des postures, avec ensuite tant d'espoirs déçus.

-1. La croissance "du mensonge permanent", mensonge partout et à tous les niveaux, est un effet de "la communication" commerciale et/ou politique. Tout le monde est devenu menteur "qui s'ignore", propageant à son insu des faussetés. Personne n'y échappe.

La technicité très avancée nécessite une qualité de l'information incompatible avec ce mensonge pandémique, qui met la société civile face à des risques collectifs croissants.

-2. Une vision pragmatique impose de dire que la "société civile harmonieuse" n'est pas du tout un objectif financier et que la tendance ultralibérale de la finance est de faire monter une caste de gens très riches, sans se préoccuper du reste.

En restant dans une perspective qui évite les affrontements, la voie reste très étroite pour avancer quand même. Quelques idées dans ce blog vont dans ce sens.

-3. Même si elle est porteuse de grande avancées sociétales, il est évident qu'une innovation menaçant les intérêts de groupes industriels sera combattue.

Les très grands groupes innovent très peu, tout en revendiquant des investissements énormes en R&D. Ils le font par des acquisitions et souvent sèchent au passage le vrai courant innovant.

-4. Tout ce qui se dit sur les "pénuriées d'énergie" à venir est de la "barnumisation" lobbyique. Il y a tellement d'énergie disponible, avec toutes les technologies pour y aller très vite.

Cela concerne aussi d'autres pénuries annoncées. Elles n'existeront que si les blocages (très dangereux) persistent.

-5. Le surendettement est le résultat d'une montée des "besoins minimaux" (voir section III). Il est associé à une inadaptation des structures financières à ce phénomène et observable dans toutes les sociétés des pays très développés.

Il paraît obligatoire de "sortir par le haut" si on veut éviter des problématiques graves.

-6. Le "syndrome tunisien" est celui de tout contexte sociétal qui se situe dans un décalage "moral" et "éthique" trop important par rapport à un "consensus sociétal largement dominant".

Le syndrome existe aussi dans les pays développés, trop soumis aux pressions ultralibérales.

Dans ce contexte, les politiques de rigueur envisagées vont passer très difficilement.

CopyrightFrance.com

© Clartereal 2011