CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Urgence historique

Pour la plupart d'entre nous, même pour "ceux qui la font", l'Histoire (avec un grand "H"!) semble "figée" et ne représente que les grandes lignes du détail de nos vécus quotidiens, grandes lignes telles que les historiens du futur la décrirons pour ce qui concerne "notre époque".

Pourtant nous vivons "en ce moment" l'Histoire avec un grand H, avec des années décisives et des "très grands virages déjà amorcés". Les bases fondamentales qui structurent nos sociétés civiles sont en train "de voler en éclat", et la vitesse de cette évolution est fulgurante, à l'échelle justement de cette "Histoire avec un grand H".

Les commentaires ci-dessous concernent les circonstances et quelques points basiques qui dominent "l'urgence historique pour bouger", urgence pour "sortir de la barbarie" et non pas "pour la renforcer".

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U-1. Un moment critique dans l'histoire des humains

Le moment est historiquement NEW sur la base de ce que nous savons de l'histoire des humains depuis des millénaires.

Dans ce qui est nouveau, il y a l'accélération de tout, liée à une technologie très avancée et qui se développe en permanence. Il y a aussi pour la première fois une civilisation planétaire et la prise de conscience d'une inexorable solidarité collective dans les vécus.

Dans ce contexte, nos sociétés civiles sont restées très archaïques si on confronte si peu que soit une éthique un peu humaniste à nos modèles sociétaux "effectifs" et "globaux", où que ce soit sur la planète.

L'accélération, l'accroissement des pouvoirs, l'archaïsme des comportements ("en haut" et "en bas") créent une situation très dangereuse impliquant la prise de conscience d'une urgence historique pour entrer dans un virage sociétal de sécurisation, urgence qui impose à la fois "le bilan lié à l'état des lieux" et des choix pragmatiques réalistes, clairement urgence qui impose de "bouger les lignes", et, dans l'idée de l'auteur de ce blog, de ne pas "faire la révolution", autant que possible.

Dans le devenir de nos sociétés civiles, l'évolution vers des comportements mieux adaptés peut se faire, avec une dynamique qui sera perçue comme lente par ceux qui la vivront, mais qui sera pour autant quelque part fulgurante sur la totalité de notre histoire.

U-2. Sortir des filtres idéologiques

Regarder nos sociétés civiles à travers un filtre idéologique, quel qu'il soit, conduit à une impasse. Il est possible de l'éviter, pas très facilement, la nécessité est alors de voir "bien en face" ce qui est possible et ce qui ne l'est pas en n'entrant pas d'emblée dans un affrontement idéologique.

Cependant, le tenants de l'idéologie néolibérale vont certainement trouver ce discours "en opposition" et proche de telle ou de telle idéologie. Vouloir du bien à la société civile dans son ensemble passe nécessairement par une analyse très critique des effets sociétalement dévastateurs du néolibéralisme, sans du tout condamner l'économie de marché.

Pour aborder les choses le plus possible en dehors d'une idéologie, il faut prendre un point de vue "sociétal" et "système sociétal", et ensuite partir de simples constats, faits dans la perspective historique (donc en se référant au passé) et s'appuyant sur des éléments des structures sociétales actuelles dans les pays developpés ou en voie de développement.

U-3. Avancer en respectant des invariants sociétaux

"L'état des lieux" fait apparaître des invariants, qui sont incontournables et sur lesquels nous devons absolument baser une perspective sociétale, qui devient alors bien meilleure. Dans une perspective historique ou sur la base de nos sociétés civiles actuelles, on observe les effets de nos différences, inexorables, quelles qu'en soient les sources, qui peuvent être multiples. La conséquence principale, régulable, est qu'un petit nombre dirige les choses à son profit et se préoccupe peu (à tort) des crises récurrentes.

Il ressort de tout ça que "progresser" ne peut se faire qu'en tenant compte de "tous les pouvoirs existant" en tant que "faits d'observation" d'une part (science), et d'autre part en tant qu'acteurs sociétaux majeurs.

Dans nos sociétés civiles "démocratiques" on peut considérer (majoritairement) 3 pouvoirs : le financier, le politique, le vote démocratique. Sauf à entrer dans des utopies ils vont perdurer tous les trois dans nos sociétés avancées, mais le danger vient de l'absence de contrôle, fruit de l'absence d'objectif. Les deux pouvoirs "d'en haut" ne disposent pas de "but sociétal vrai", et "sociétalement nous allons à la dérive".

Le constat sociétalement majoritaire est que le pouvoir financier ("la finance folle") est ivre des moyens de s'enrichir apportés par la technique et ne voit pas plus loin, et que le pouvoir politique gère en priorité tous les moyens de se faire reélire, avec là encore la puissance de la technique.

Le pouvoir démocratique "progresse", là encore technique oblige, mais reste fragile face aux énormes manipulations permanentes que justement la technique permet. Tout de même, on voit poindre des mouvements d'opinions et des ilots croissants de "pensée plus libre", susceptibles de s'exprimer de manière coordonnée dans des votes, si des propositions cohérentes sont faites par ceux qui souhaitent accéder au pouvoir politique.

Sur ces bases, il est possible de faire une analyse et de proposer des approches innovantes "pragmatiques", dont les chances d'aboutissement sont directement liées à l'exercice des pouvoirs précités, avec là à chacun de prendre ses responsabilités, ceci concernant surtout "les deux pouvoirs d'en haut", mais pas exclusivement.

Tout le monde doit être à même d'accepter de travailler à assurer la stabilité du "système sociétal", soumis à quelques règles d'éthique consensuelle "simples" et respectant énormément les acquis. Avoir ça serait beaucoup, vouloir plus est utopique.

U-4. La politique et les urgences historiques actuelles

Pour le monde politique, les urgences historiques du passé ont été très majoritairement liées à des "situations de crise". Si notre époque n'échappe pas à cette règle, l'ampleur planétaire des problèmes qui se posent est tout à fait nouvelle.

Il faut aussi bien voir que dans beaucoup de pays il y a une situation de crise "localisée", historiquement banale, banalement encore le plus souvent liée à des conflits. "LA" crise actuelle, économique et financière, est "NEW". Elle est nouvelle parce que "planétaire" et qu'elle touche des nations apparemment en paix.

Ce qui est aussi nouveau c'est que nous avons développé, partout ou presque sur la planète, des "systèmes sociétaux" très complexes, systèmes dont la plupart d'entre nous dépendent pour leur survie, même si peu de gens se posent cette question (voir Le concept des "besoins minimaux" (BMx) d'une société civile). Les "rouages sociétaux" ont l'air "de tourner" et pourtant nous savons que la situation est très inquiétante, nous savons que des effets à long terme très négatifs des "politiques à courte-vue du passé" sont déjà à nos portes et que "politiquement rien n'a changé".

Nous savons que le monde politique a toujours "travaillé pour lui", dans nos démocraties aussi et même certainement là plus qu'ailleurs car il y est beaucoup plus nombreux.

Pour le monde financier, on peut bien voir de nos jours que non seulement il a traversé impavide toutes les révolutions, mais qu'il a travaillé depuis au moins quatre décennies à prendre le pas sur le pouvoir politique, ce qui est chose faite aujourd'hui.

Globalement, nous vivrions une situation pas vraiment nouvelle si "les sociétés civiles" n'étaient pas placées dans un contexte extrêmement critique du fait des actions passées "des pouvoirs d'en haut" (le financier et le politique), actions en rien destinées à adapter des structures aux nouveautés sociétales issues "du progrès moderne", nouveautés hypertrophiant les problèmes, comme par exemple l'accroissement considérable de la longévité.

In fine, tout bien pesé, c'est la finance qui impose sa loi, ayant réussi à asservir le monde politique dans une course permanente pour arriver à financer les moyens dont les sociétés civiles ont besoin.

Une vision politique "plus haute" est devenue nécessaire, vision devant aborder "les fondements d'une stabilisation systémique satisfaisant tous les besoins actuels des sociétés civiles".

D'une manière générale, les notes de ce blog contiennent des propositions allant dans ce sens. Concernant plus particulièrement les problèmes de l'Union Européenne (aux prolongements planétaires), des développements plus étendus sont faits dans la page

Pour une "politique d'urgence historique"

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Utiliser nos connaissances, nos techniques et nos extraordinaires outils de communication pour mettre en place les "éléments initiaux" de sociétés civiles sorties de la barbarie

-1. L'époque est historiquement "new", avec une technologie très avancée qui accélère tout, une civilisation planétaire, une inexorable solidarité collective.

Nos sociétés civiles sont restées très archaïques.

Il y a une urgence historique pour entrer dans un virage sociétal de sécurisation, avec des choix pragmatiques réalistes.

-2. Regarder nos sociétés civiles à travers un filtre idéologique, quel qu'il soit, conduit à une impasse.

Il faut prendre un point de vue "sociétal" et "système sociétal", et ensuite partir de simples constats, en s'appuyant sur des éléments des structures sociétales actuelles qui peuvent servir de modèles.

-3. Dans une perspective historique ou sur la base de nos sociétés civiles actuelles, on observe les effets de nos différences, inexorables.

Il en ressort que "progresser" ne peut se faire qu'en respectant "tous les pouvoirs existant".

Dans nos sociétés civiles "démocratiques" on trouve 3 pouvoirs : le financier, le politique, le vote démocratique. Le jeu de ces pouvoirs doit se faire en vue d'objectifs sociétaux pragmatiquement simples mais éthiquement rigoureux.

-4. "LA" crise actuelle, économique et financière, est "NEW". Elle est nouvelle parce que "planétaire".

Ce qui est aussi nouveau c'est que nous avons développé, partout ou presque sur la planète, des "systèmes sociétaux" très complexes dont la plupart d'entre nous dépendent pour leur survie.

Les actions passées "des pouvoirs d'en haut" (le financier et le politique) n'ont été en rien destinées à adapter des structures aux nouveautés sociétales issues "du progrès moderne", nouveautés hypertrophiant les problèmes, comme par exemple l'accroissement considérable de la longévité.

Une vision politique "plus haute" est devenue nécessaire, vision devant aborder "les fondements d'une stabilisation systémique satisfaisant tous les besoins actuels des sociétés civiles".

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