CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


I - Des moeurs sociétalement négatives

... parfois séculaires (millénaires ?) ... totalement dépassées

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I-1. Une apparence entretenue de fausses difficultés

Il est vraiment très impressionnant de constater combien nos problèmes sociétaux ont des solutions à portée de main, faciles, avec des moyens sans précédent, avec tant et tant de richesses, avec aucune pénurie vraie à moyen terme, nulle part et dans aucun domaine (spéculation sur la rareté, entretien de la rareté pour la rendre plus profitable).

Il y a un entretien de fausses difficultés qui est permanent, avec des acteurs assez nombreux, parmi lesquels, occasion de les citer ici car pas vraiment dans l'objet du site ? C'est à voir. Avec quoi donc ? Mais avec les médias. La "catastrophite médiatique" nous tombe dessus tous les jours. Il n'y à rien à espérer de la part des médias pour "construire un début" au milieu des difficultés initiales.

Médiatiquement, le poids "catastrophique" de ce qui reste à faire sera toujours prioritaire sur les petites avancées parfois peu spectaculaires.

Le problème est grave : sommes nous fondamentalement enclins à vouloir vivre dans une aura permanente de catastrophes et de problématiques dures ?

Pour autant, il y a, dans le flot médiatique des catastrophes récurrentes, trop de choses qui touchent de plus en plus des collectivités considérables, avec parfois des millions de personnes concernées.

Il est certain que nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir sortir de ces "inexorabilités négatives".

On est là au coeur du problème : il y a du bizness autour du malheur des gens, de toute évidence et c'est très lucratif, sans même aller chercher les grandes catastrophes.

La grande crise financière 2007-2010 a montré au grand jour combien nous étions tous extrêmement exposés à des actions occultes.

Pour le moment sans savoir vraiment comment, il est nécessaire que nous cessions d'être manipulés. Les fausses informations sont permanentes. classe politique, médias, finance, publicitaires : tout le monde "communique" c'est-à-dire "ment effrontément".

Au milieu de toute cette désinformation très "manipulatoire" il est vraiment très difficile de trouver un chemin de vérité comportementale et nous sommes entraînés vers des attitudes collectives pas toujours adaptées.

Lutter contre la désinformation doit être un objectif sociétal prioritaire, garant de décisions justes, individuelles et collectives.

Au delà, il reste dans les démocraties le bulletin de vote, avec de plus en plus la montée des mouvements d'opinions. C'est une vraie planche de salut et une source de gros espoirs.

Il faut bien évidemment aller plus loin, mais il manquait en quelque sorte une "preuve expérimentale". Début 2011, cette preuve arrive avec ce qu'il faut appeler "le syndrome tunisien" : un pouvoir politique est balayé un quelques jours, sans vrais signes avertisseurs, par le seul fait d'un mouvement d'opinion qui se cristalise et se structure autour de l'idée d'en arriver là.

Les niveaux de tolérances sont variables et ils ont partout tendance à baisser. Tous les pouvoirs politiques doivent dorénavant craindre de se voir "débarqués par un mouvement d'opinion".

I-2. A propos de moralité, d'éthique et de harcèlement

En français "morale" et "éthique" ont des significations souvent confondues. Le "Petit Larousse" (wikipedia : morale) donne entre autres la définition suivante pour "morale" :

- "Ensemble des règles d'action et des valeurs qui fonctionnent comme norme dans une société"

C'est une assez bonne définition, mais il faut la cerner mieux, car le sujet est "sensible".

La morale est nécessairement liée à "un héritage culturel" acquis au sein d'une "société civile". En tant que telle "la morale peut varier d'un individu à un autre".

Les "religions" sont un support historique dont la pluralité et les divergences sont à considérer attentivement. Même si on y trouve des "valeurs communes", il y a trop de "spécificités dogmatiques" auxquelles les tenants d'une religion sont très attachés. Le contexte "laïque" d'une "morale sociétale" semble ici absolument essentiel.

Les différences "individuelles", liées à des appréciations personnelles "au sein de la société civile" dont on a hérité les "principes moraux de base", sont le fruit de l'histoire individuelle (famille, religion, amis, appréciations personnelles, etc).

D'autres différences individuelles "au sein d'une société civile" peuvent être liées à "une transplantation en dehors de la société civile qui fournit l'héritage culturel de base", avec la possibilité ou pas d'une remise en cause individuelle de cet héritage.

On pourra bien sûr affiner ou nuancer les considérations précédentes, avec références philosophiques, historiques et autres, mais le fondement "sociétalement consensuel" de la morale est une base qui doit rester dominante dans ce qu'il faut considérer comme règles morales de la société civile.

Si on revient au "Petit Larousse" (wikipedia : morale) on trouve, entre autres, pour "éthique" la définition :

- "Doctrine du bonheur des hommes et des moyens d'accès à cette fin"

C'est une définition "qui interpelle" mais qui semble inexacte. L'usage, qui différencie peu "éthique" et "morale", est éthymologiquement juste puisque, au départ, ils sont liés l'un à une origine grecque (éthique) et l'autre à une origine latine (morale), avec à peu près la même signification.

"Ethique" est plus "lointain", éventuellement lié à des spécificité de métier (éthique professionnelle, déontologie). "Moral" est plus familier (harcèlement moral).

Le point le plus important à souligner est le suivant : quelles que soient les "différences de conception", individuelles ou d'une collectivité minoritaire, les comportements issus de ces différences seront considérés comme violation de la morale consensuelle de la société civile s'ils sont en désaccord avec cette morale consensuelle.

Il s'ensuit que, s'agissant de comportements "touchant" un grand nombre de personnes de la société civile concernée, les appréciations individuelles ou fortement minoritaires ne pourront pas être "érigées en règles de moralité ou d'amoralité" concernant cette société civile.

Plus clairement dit, il n'est pas possible "d'imposer" à une "société civile" des "règles consensuelles de moralité ou d'amoralité". C'est de toute évidence un non-sens mais pourtant aussi une pratique très courante. Un "pouvoir dominant" peut "déclarer unilatéralement" tout ce qui est en son pouvoir, mais jamais emporter le consensus. Moralité ou amoralité "imposés" sont vides de sens dans une société civile où existe la liberté de penser.

L'idée même "d'amoralité" est à priori vide de sens par rapport à toute réalité "morale/éthique", car, par essence même de ce que sont "morale/éthique", toute action qui ne "gène pas" la société civile dans ses aspirations est nécessairement acceptée comme "morale/éthique". Réciproquement elle sera refusée donc "immorale".

En fonction de tout ce qui précède, il n'est pas possible d'accepter "le dogme de l'amoralité" du monde des affaires et du monde de la finance.

"Morale ou éthique" ? Les "motivations sociales" et les "enjeux sociaux" sont très voisins, et le propos ici est de rester dans ce qu'il y a de commun dans tout ça, avec "en point de mire" les "violations", tellement flagrantes (harcelantes), de toute morale "basique et largement partagée".

On peut dire (ressentir) que c'est "justement" le sentiment collectif de "violation de moralité" qui "définit" la morale sociétale, d'une manière extrêmement stable.

On peut renforcer encore les évidentes relations entre "morale/éthique" et "société sivile" en considérant les liens entre "moralité et droit". Sans entrer dans une polémique sur le sujet, ces liens sont suffisamment larges et évidents.

Sur "quelles régles d'actions et sur quelles valeurs" peut-on arriver à quelque consensus, de préférence aussi large que possible ? Vraiment, y a-t-il lieu de s'interroger beaucoup plus loin ? La charte des droits de l'homme a des "origines" et/ou des "retombées" "éthiques et morales" qui font l'objet d'un très large consensus. Pour aller plus loin encore, car il inclut la déclaration universelle des droits de l'homme, il y a le Pacte Mondial de l'ONU.

I-3. Des usages immoraux millénaires

Au point où nous en sommes de l'histoire de l'humanité, nous n'avons pas vraiment réussi à sortir de "l'immoralité", voire du harcèlement moral. La "loi du plus fort" est toujours là, avec un retour en force depuis quelques décennies. Les démocraties n'y échappent pas et les opinions plus que "globalement critiques" sur "la classe politique" sont dominantes.

Il semble difficile d'échapper à une hiérarchie complexe de dominés-dominants, les dominants n'ayant pas l'exclusivité des attitudes criticables moralement. Par conséquent on ne peut qu'envisager des garde-fous, des structures limitant les dérives. Vouloir plus devient utopique, nous ne sommes pas collectivement assez avancés. De plus il n'est vraiment pas certain que cela cesse un jour, car nous sommes individuellement trop inégaux en potentialités.

Il faut tout de même noter ici une aspiration collective, surtout en Europe (surtout en France ?), à une société civile plus dégagée d'injustices flagrantes, moralement harcelantes. Les discours de posture (vente, politique, etc) pour "communiquer", souvent dans le mensonge évident, ne sont plus tolérés.

Les remarques précédentes sont dans ce blog un "fil directeur" pour filtrer les idées et les propositions possibles pour déverrouiller cette fatalité millénaire, avec la contrainte que nous imposent des progrès technologiques incompatibles avec la perduration d'attitudes trop barbares.

I-4. Des usages "uessaïens" antisociétaux exportés partout

On ne sait généralement pas que Les USA connaissent une dérive ultralibérale antisociétale depuis des décennies, depuis l'abandon des réserves d'or garantissant la monnaie en 1971, abandon accompagné aussi de celui du pouvoir de l'Etat sur la monnaie.

Depuis lors, lentement (?) mais inexorablement, des avantages sociétaux acquis ont été "détricotés", avec la montée de l'ultralibéralisme.

Alors que beaucoup d'entre nous viennnent de découvrir, à travers la grande crise financière 2007-2010, les méfaits "dans la haute finance" de l'ultralibéralisme international, la société civile uessaïenne est inexorablement laminée depuis "plus de trente années", avec des usages qui ont entraîné des faillites bancaires en séries (les caisses d'épargne en première ligne). Les "subprimes" sont l'extrapolation, au bout du déraisonnable déjà surdépassé, d'un commerce bancaire ahurissant de malhonnêteté.

Plusieurs fois cité dans ce blog, le livre de Jean de Maillard "l'Arnaque" (section "Livres") est une lecture obligatoire pour prendre conscience de l'étendue du problème.

Au delà du fait que nous ayons pu vivre en Europe très tranquillement pendant tout ce temps (parce que pas informés par les médias ?), nous avons aussi honoré "la grande et admirable Amérique" en visites et en louanges dithyrambiques.

On reste étonné aussi par l'absence de réactions collectives (on est en droit de penser qu'elles auraient lieu "chez nous" dans des circonstances similaires) de la part des uessaïens, sans doute asphyxiés par les difficultés quotidiennes (et formatés pour se considérer comme des "losers" ?).

Forts de ses succès financiers (qui perdurent), la doctrine ultralibérale a été exportée planétairement et acceptée par nombre de dirigeants politiques comme l'unique voie pour assurer une économie de marché croissante et menant toutes les sociétés civiles vers le bonheur de la grande consommation.

Aujourd'hui le bilan est fait : l'ultralibéralisme est fondamentalement "opposé" à l'émergence de sociétés civiles "harmonieusement stables", la "rapacité financière" n'ayant pas de bornes et "l'individu sociétal" aucun poids.

I-5. Cesser d'admirer bêtement "la Grande Amérique"

Il faut vraiment se libérer : nous sommes "formatés" pour être des admirateurs inconditionnels. Il y a un déni collectif qui interdit de regarder les choses en face. D'ailleurs si on ose si peu que ce soit "sortir du moule" on fait "de l'antiaméricanisme primaire".

Le "rêve américain" c'est fini, il est plus que temps de cesser de rêver et de voir avec les yeux grands ouverts.

Tant et tant d'experts en économie ont tenté de nous persuader que "les américains" ne sont pas responsables de la crise.

Le pas franchi, on est vraiment surpris par le nombre de thèmes qui montent une fois le dossier ouvert sur "les raisons de ne pas admirer".

Les notes (succintes) qui ont été amassées sont assez volumineuses pour que les résumer soit difficile. Ce qui est dit ici est pratiquement réduit à quelques rubriques, à peine commentées.

En tête de liste, car méritant tous les honneurs, une mention est obligatoire concernant les freins de toutes sortes que les lobbies uessaïens mettent dans l'émergence de vrais progrès sociétaux, même si les Uessaïens n'ont pas l'exclusivité du problème.

On peut dire, là mais c'est tout de même très visible aussi ailleurs dans "les excès d'une société livrée pieds et poings liés aux marchands", que le "citoyen de base de la société civile" est sacrifié, aux limites de tout de même rester un consommateur.

Il y a des problèmes de santé liés à la surconsommation non régulable imposée tous azimuths par une économie de marché pas raisonnable du tout, qui a déjà sacrifié la partie de la population "qui ne résiste pas" aux nécessités de la rentabilité maximale et à "la pub" qui en résulte.

Est-ce une vraie difficulté ? Non, c'est "du bizness en plus" pour ceux qui sont dans le bizness de la santé. Dans cette sauvagerie sociétale, chacun doit être vigilant, s'il le peut, s'il dispose des outils de connaissance pour comprendre, vigilant à résister, ce que les statistiques de consommation montrent qu'il ne fait pas, donc qu'il ne peut pas faire.

Largement acceptée partout, "la promotion culturelle de la violence" crée partout des problèmes et les héritiers des pionniers initiaux ne vivent plus dans un monde qui nécessitait des attitudes adaptées. Cela ne fait que rendre malades les plus fragiles.

Sous prétexte de "faire grand", toujours plus grand, la civilisation uessaïenne est basiquement une civilisation de l'excès. La crise des subprime est dans l'excès monstrueux de l'endettement poussé aux limites dangereuses surdépassées.

Alors cet aspect excessif est génériquement la première chose à ne pas admirer, avec à se méfier de ce qui est "trop" "big" "délirant" "déjanté" etc.

Parce que thème largement développé dans ce blog, les excès du libéralisme uessaïen sont à peine commentés ici.

Tout de même, le bilan 2010 (mi-novembre) fait apparaître 146 établissements bancaires uessaïens en faillite (plus qu'en 2009). Cela fait environ une faillite tous les 2 (deux) jours.

Les interventions uessaïennes pour préserver (ou créer) des zones d'influence dans des pays tiers sont très loin d'entrer dans un cadre humaniste, ce qui est notoire. Si le jeu des grandes puissances à l'extérieur de chez elles est banalement celui d'intérêts internes à gérer, il y demeure un fondement éthique limitant les excès.

D'une manière générale les interventions extérieures uessaïennes sont une démonstration de pouvoir très convaincante dans les moyen utilisés mais finissant souvent dans les difficultés par suite d'une naïveté fondamentale, naïveté liée à la certitude d'être les meilleurs. L'affaire "wiki-leaks" démontre, avec de l'ordre de 200 ambassades piratées, l'écart entre les certitudes affichées (et rendues publiques) et une réalité beaucoup moins grandiose.

Au delà de tout ce qui précède, il semble que "la grande nation uessaïenne" soit peut-être "enfin à venir" car tout est est présent "inside" pour que les choses s'arrangent beaucoup. Cependant on attend encore l'écho de décisions enfin "signe que ça démarre vraiment", et rien ne vient d'autre que les luttes du pauvre président Obama avec les lobbies de toutes sortes.

I-6. La société civile culpabilisée à tort

La manière de faire est très pernicieuse : si nous avons des problèmes économiques, c'est que nous sommes quelque part coupables de mauvaise conduite. Le pire c'est qu'apparemment trop de gens baissent la tête en acceptant.

En fait, la société civile est culpabilisée avec des excès qu'elle n' a pas commis, sauf pour des surconsommations ultrasponsorisées.

Avec insistance dans ce blog, il est par ailleurs fait mention de la notion très fondamentale des "besoins minimaux" et de leur croissance inévitable dans toutes les sociétés civiles où le niveau de vie s'élève.

La "culpabilisation collective" par "la culpabilisation individuelle" est une plaie sociétale. Il faut refuser d'assumer ces fausses responsabilités, moralement harcelantes, faute de pouvoir agir contre "les véritables responsables".

En tant qu'européens, nous sommes aussi collectivement trop souvent accusés d'être "la vieille Europe", celle qui refuse de s'adapter aux nécessités de la globalisation (néolibérale bien sûr). Eliminons tout de suite l'allusion à la "vieillesse", car nous sommes seulement plus "civilisés", plus "humanistes", ce qui a nécessité du temps. De plus, sous l'angle de l'ancienneté de leur civilisation, les chinois sont peut-être devant nous, et leur tissu sociétal va devenir bientôt statistiquement le plus vieux de la planète. La fausse frilosité qui est la nôtre est seulement la pleine conscience des vérités sociétales uessaïennes, société sans cohésion, ultra-barnumisée et pas exemplaire vraiment. Cette grande crise et ses origines clairement uessaïennes ne fait que confirmer les bonnes raisons de vouloir autre chose.

I-7. Un pouvoir politique sans moyens d'action

L'ultralibéralisme, avec une préméditation "politique", a dépouillé depuis longtemps (plus de 3 décennies) l'Etat de ses pouvoirs régaliens sur la monnaie et l'a conduit "à la ruine", partout sur la planète, ruine consommée ou latente pour tous les pays développés, voire pour les émergents.

La vraie crise ? En face d'un pouvoir financier triomphant, arrogant, celle du pouvoir politique en panne de moyens, complètement émasculé.

La panne politique, qui dure depuis déjà longtemps, est liée, on le dit souvent, au "décalage" du discours politique banal par rapport aux attentes.

Dans tout ça les "déçus" se comptent par millions (milliards ?).

L'émasculation des Etats "néolibéraux" est une cause dominante de la montée abusive "des dettes régaliennes", avec les gouvernants projetés non pas dans un projet sociétal positif, mais dans la gestion quotidienne d'une dette, dette qui domine les actions, explicitement ou implicitement, avec l'absence de vrais moyens pour la résorber, à fortiori avec l'absence de moyens pour asseoir une vraie politique.

I-8. Un écran de fumée cache les réalités financières

C'est dit et redit dans ce blog : les idées fausses sur les réalités du monde financier sont pandémiques et soigneusement entretenues, depuis très longtemps.

Cette crise et ses prémisses ont plus mis au grand jour les effets négatifs que révélé du vrai savoir.

Il y a, chez les experts de la finance, une habitude banalisée qui leur fait dire ce qui est nécessaire pour interdire ou rendre très difficiles l'acquisition d'un vrai savoir. Nous ne sommes pas vraiment concernés par ce qui se passe dans un "back-office" ou autres choses du même genre, mais malheureusement cela touche aussi des choses très banales de nos vies quotidiennes et il a bien fallu constater que les ravages de l'ignorance atteignaient (atteignent encore ?) le monde politique, ce qui est à l'origine de décisions non adéquates, sociétalement pénalisantes (dans la construction de l'UE par exemple).

Un aspect assez fondamental de tout ça est dans les discours qui laissent entendre qu'une banque "emprunte" (à taux bas) avant de "prêter à ses clients. La réalité des "emprunts sur le marché interbancaire" est incontestable, mais la destination de ces emprunts reste mystérieuse, sauf à se demander comment on définit la notion de "fonds propres" (avec le fameux ratio de sécurité), car on a du mal à imaginer que ceux-ci sont constitués à partir d'emprunts, alors que l'on sait la difficulté pour une banque à reconstituer des fonds propres mis à mal (voir par exemple la Société Générale au moment de l'affaire Kerviel).

In fine, on se demande pourquoi tant de mystères, car le mécanisme de création monétaire par les prêts bancaires est un rouage très positif et très bien adapté aux nécessités économiques.

Tout ce passe comme si "quelque chose de honteux devait être caché". C'est peut-être l'énormité des "intérêts bruts réels" qui sont perçus quand on les ramène aux fonds propres, intérêts assez faciles à calculer si on sait qu'une banque a la possibilité de prêter environ 12 fois le montant de ses fonds propres (jusqu'à 40 fois et plus aux grands moments de l'euphorie des subprimes).

...

Se libérer de toute idéologie et voir poindre des solutions pragmatiques

Restaurer le sens de mots, tellement galvaudés dans des discours et des écrits liés à des idéologies et/ou à des postures, avec ensuite tant d'espoirs déçus.

-1. Nos problèmes sociétaux ont des solutions à portée de main, faciles, avec des moyens sans précédent, avec aucune pénurie vraie à moyen terme. Il y a un entretien de fausses difficultés qui est permanent. Les fausses informations sont permanentes. classe politique, médias, finance, publicitaires : tout le monde "communique" c'est-à-dire "ment effrontément".

Lutter contre la désinformation doit être un objectif sociétal prioritaire, garant de décisions justes, individuelles et collectives.

-2. Un consensus "sociétalement dominant" est le fondateur du contenu moral et éthique.

Aucun groupe minoritaire ne peut ériger des règles propres de morales et d'éthique, sauf à les inféoder d'abord au censensus sociétal dominant.

Au delà des différences liées aux variétés des acquis culturels, il existe un très large acceptation de règles humanistes simples, qui sont planétairement admises.

-3. Au bout de millénaires d'histoire, dans une civilisation très avancée techniquement, la "loi du plus fort" reste dominante. Les démocraties n'y échappent pas.

Il semble difficile d'éviter une hiérarchie complexe de dominés-dominants.

Il existe une "aspiration collective" forte, très consensuelle, en faveur d'une société civile plus dégagée d'injustices flagrantes, moralement harcelantes.

-4. La dérive ultralibérale antisociétale s'exerce depuis plus de 3 décennies. Principalement active au sein de la société civile uessaïenne, elle a été peu à peu exportée planétairement, avec le pouvoir financier uessaïen pour moteur.

Si la doctrine ultralibérale a pu être acceptée par nombre de dirigeants politiques comme une voie à suivre, aujourd'hui le bilan est fait : l'ultralibéralisme est fondamentalement "opposé" à l'émergence de sociétés civiles "harmonieusement stables", la "rapacité financière" n'ayant pas de bornes et "l'individu sociétal" aucun poids.

-5. Il y a un déni collectif qui interdit de regarder les choses en face. Le "rêve américain" c'est fini, il est plus que temps de cesser de rêver.

On observe, dans "les excès d'une société livrée pieds et poings liés aux marchands", que le "citoyen de base de la société civile" est sacrifié, aux limites de tout de même rester un consommateur.

-6. La société civile est culpabilisée avec des excès qu'elle n' a pas commis, sauf pour des surconsommations ultrasponsorisées.

Il y a par ailleurs une notion très fondamentale de "besoins minimaux" et de leur croissance inévitable dans toutes les sociétés civiles où le niveau de vie s'élève.

Il faut refuser d'assumer des fausses responsabilités, faute de pouvoir agir contre "les véritables responsables".

-7. La vraie crise ? En face d'un pouvoir financier triomphant, arrogant, celle du pouvoir politique en panne de moyens, complètement émasculé.

L'émasculation des Etats "néolibéraux" est une cause dominante de la montée abusive "des dettes régaliennes", avec les gouvernants projetés non pas dans un projet sociétal positif, mais dans la gestion quotidienne d'une dette.

-8. Les idées fausses sur les réalités du monde bancaire sont pandémiques (en particulier sur ce qui touche à la création "des" monnaies).

Même si le système bancaire est un rouage bien adapté aux nécessités économiques, tous les écrans de fumée laissent à penser que "quelque chose de honteux doit être caché".

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