CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Réponses aux questions posées ...

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Commentaire de "bayle" (le 20/02/2015) : bravo pour le travail de synthèse de votre pensée fédéraliste et antilibérale
Dans le paragraphe "l'histoire en marche" dans lequel il est question de "barbares" ,de "néo-féodalisme",etc,...il n' est fait aucune mention du danger islamiste?

Merci pour le commentaire positif, et aussi pour des questions très fondamentales.

Concernant "la pensée antilibérale", il est difficile d'évoquer les abus du "néolibéralisme" sans apparaître comme "antilibéral", pourtant je reste "pragmatiquement partisan de l'économie de marché", car nous sommes très loin de pouvoir "sociétalement" aller vers autre chose. Aussi "le tout libéral" (l'ultralibéralisme) a prouvé qu'il se développe sur une base idéologique fausse et il aboutit à des résultats sociétalement néfastes.

Cela nous ramène à "la barbarie" (et au "néoféodalisme"). Le thème de ce blog (déjà très étendu) est centré sur "les sociétés civiles des pays avancés", ensuite sur "les crises financières" et leur incidence sur "la destruction des sociétés civiles", destructions qui sont désormais déjà assez profondes partout où une austérité draconnienne a été imposée. C'est cela que je trouve "barbare" au sens (trop faible) de "pas civilisé".

Il résulte de mes analyses, qu'aucune nécessité (sauf barbare) n'impose de détruire des sociétés civiles, sauf à rester dans des usages que les mutations qui ont déjà eu lieu ne permettent plus (voir dans le blog "les besoins minimaux" et les "endettements nationaux consécutifs" partout, et aussi les océans de liquidités financières qui existent, etc)

Disposant de moyens techniques fabuleux, nous sommes collectivement incapables de faire émerger des "pouvoirs" qui cessent d'être barbares. On arrive ainsi au "néoféodalisme", avec des mécanismes d'enrichissement (barbares) "impliquant" l'appauvrissement, mécanismes devenus "très efficaces" avec ce que les technologies permettent. Au milieu de tout cela le "jeu du carrièrisme politique" est absolument désespérant.

Enfin, je suis bien sûr opposé à toute forme de terrorisme, mais je crois à une nécessité de "construire d'abord des sociétés civiles stables dominées par des soucis humanistes", ce dont nous sommes très loin. Je crois aussi que l'Europe est le lieu où ce genre de société adviendra. En attendant, partout sur la planète émergent des ambitions avec tout le cortège d'une barbarie qui n'a pas varié depuis des millénaires.

Question de "tyna3" : les besoins minimaux, c'est une très bonne idée mais auront nous la sagesse de prendre cette voie ?

Merci de poser la question, qui est une reconaissance implicite d'une "sagesse" dans la prise en compte des besoins minimaux.

Cette question est très fondamentale et elle déborde le thème concernant les besoins minimaux. Cette "sagesse" est en effet peu probable dans l'immédiat, mais, pour autant, on peut dire que l'absence généralisée de sagesse dans la gouvernance de nos sociétés civiles peut être d'abord reconnue et ensuite remise en cause à partir de thèmes comme celui des besoins minimaux.

Le concept de "besoins minimaux", indépendamment d'être très réaliste, démontre très facilement que "les idéologies" ne peuvent pas être la voie (voir note en haut du bandeau à droite). Le concept est "sage" dans sa réalité pragmatique, alors que les idéologies nous entraînent constamment dans des débats sans fin, parfaitement contre-productifs.

Si on considère "le système sociétal", on constate une "viscosité dans le système" impliquant une immense résistance aux modifications. Dans une démocratie, il faut la montée des prises de conscience avec l'inéluctabilité progressive d'une action politique "pragmatiquement située dans des décisions de sagesse, parce que conforme aux souhaits profonds de l'électorat". Tout ce processus reste lent, mais des événements collectivement douloureux peuvent accélerer les choses, ce qu'il faudrait éviter.

Quels peuvent être "les souhaits de l'électorat" ? A partir des besoins minimaux, on aboutit au constat d'endettements inexorables donc à la nécessité d'une réforme monétaire. Cette réforme peut faire l'objet de revendications collectives, même si, dans l'immédiat, un tel objectif semble improbable.

Question de "anonyme" : comment peut-on évaluer strictement les besoins minimaux d'une société civile en dehors d'une idéologie ?

Les besoins minimaux d'une société civile sont, par la nature même d'être "minimaux", liés aux structures sociétales (et aux divers approvisionnements qui leur incombent) dans tout ce qui doit garantir à une personne des "éléments minimaux" pour une vie "sociétalement dépourvue de problématiques".

Il y a un consensus facile sur "des bases humanistes devenues universelles", pour permettre de définir ce qui est nécessaire à une personne pour cette vie "sociétalement dépourvue de problématiques", quel que soit son âge, c'est-à-dire avec la diversité des besoins liée à l'âge.

Il faut ensuite nécessairement prendre en compte "le niveau de développement" de la société civile considérée, car on perçoit très facilement que les besoins pour vivre dans une société civile au développement très avançé sont plus importants, l'organisation d'une telle société civile prenant en compte très naturellement un "niveau de vie élevé". Dans ce type de société civile "des ressources trop insuffisantes" mettent "plus rapidement les personnes dans des problématiques", et les "surcoûts liés" montent rapidement (assistances, santé, etc).

On voit qu'il faut aussi évaluer les besoins minimaux en termes "qualitatifs" tout autant qu'en termes "quantitatifs". La notation "BMQ2" est utilisée dans ce blog pour liér les deux nécessités.

La "qualité" peut aussi dépendre "de la quantité", s'agissant par exemple du nombre de personnes assurant un service. Par exemple, dans un domaine très critique, la compression du personnel dans les structure hospitalières a fait baisser la qualité, à des niveaux critiques pouvant rendre les séjours dangereux.

On voit bien que "le fil directeur" n'est pas "idéologique", il est celui de "la solidarité imposée par le fait de vivre ensemble". Au delà, il est bien sûr possible d'infléchir ce qui est "souhaité dans le contenu d'une structure" en faisant appel à des tendances idéologiques. Cependant, si on fait références aux "valeurs humanistes devenues universelles", il faut bien voir de près qu'aucune société civile actuelle n'est à même de satisfaire la contrainte liée à des ressources "minimales" stables, ce que les déficits de toutes les nations développées tendent à démontrer.

Question de "ene734" : je ne comprends pas le levier des banques

Le terme "levier", dans l'univers financier, est employé pour une opération dans laquelle le capital mis en jeu est très inférieur au capital "apparent", avec diverses sortes d'opérations pouvant se faire avec un levier.

Voyons ce qui concerne "les banques commerciales" (dites encore "banques de détail"), c'est-à-dire les banques banales où nous avons tous au moins un compte courant.

Le levier apparaît là dans les activités de "prêt", avec à gérer "le risque". Sur ce point la banque travaille avec des normes de sécurité, dites aussi normes prudentielles (bien dit), qui sont établies sur la base d'observations "statistiques". Sur cette base, le banquier consent "un prêt" à un client en qui il a "confiance" (avec des garanties pour assoir le confiance ... hypothèques etc).

Le montant d'un prêt accepté est simplement "crédité" sur le compte du client (trois clics de souris) et la créance enregistrée.

On arrive au fameux "levier". Sur un prêt, la couverture nécessaire "en fonds propres", pour un risque acceptable, n'est qu'une petite fraction "du montant du prêt consenti" (banalement environ 8%).

Le "levier bancaire est là". Il dit "mal" que les fonds propres de la banque "rapportent" (en brut) x fois le taux d'intérêt demandé à l'emprunteur, si "x" est le levier (basiquement 12 avec 8% de couverture en fonds propres).

Une personne banale prête l'argent "une fois", en "transférant" la somme ailleurs que dans ses avoirs. En "conservant ses fonds propres", le banquier procède différemment.

On voit alors d'une part que "le banquier prête l'argent x fois" et d'autre part "qu'il crée de la monnaie", en toute légalité fondamentalement admise, voire nécessaire. La monnaie ainsi créée est censé être détruite par le remboursement de la créance, mais ça devient beaucoup plus compliqué car la réalité de cette destruction est compensée par la dynamique globale du système bancaire. Clairement, sauf faillites, une somme d'argent ne disparaît jamais, elle est simplement tranférée quelque part, de comptes en comptes, ou transformée en billets ce qui revient au même.

Concrètement, un financier ou un investisseur de capitaux tire des profits "P" de ses investissements "banals" (genre P=5%), avec effet de levier, il peut espérer "x" fois P si x est le levier.

Question de "je-doute" : comment une banque de détail crée de la monnaie ?

C'est le point "le plus enraciné dans les idées fausses qui ont été inculquées à des générations et des générations".

La monnaie, avec ces idées fausses, est créée, sous l'autorité de l'Etat, par la banque centrale. Sans entrer dans trop de détails liés à l'histoire de la finance, de nos jours les banques centrales sont plutôt indépendantes de l'Etat (la "Federeal Reserve" uessaïenne est même "privée") et elles n'ont pas du tout le monopole de la création monétaire.

Un certain nombre de mécanismes financiers sont "créateurs de monnaie", parmi lesquels l'activité de "prêt" des banques commerciales (voir le commentaire ci-dessus sur "le levier des banques").

Question de "ami" : le contenu du site est difficile

C'est sans doute vrai, car nos sociétés civiles sont verrouillées dans un dédale de problématiques. Tout de même, en se laissant guider par le contenu de la page d'accueil, il est possible pour chacun de trouver "du grain à moudre à sa portée".

Le "concept des besoins minimaux" est "la base" et, dans ses principes très objectifs, tout le monde peut le comprendre.

Les aspects "monétaires" sont inexorablement complexes, mais, à partir des "besoins minimaux" et des mécanismes commerciaux basiques, on voit facilement l'inexorabilité de l'endettement. A partir de là, il est facile de concevoir la necessité de ne plus "asservir les sociétés civiles endettées" et par suite la nécessité de mécanismes financiers nouveaux.

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Nos besoins indépendants de nos opinions.

Nous avons bâti des "démocraties d'opinions". Il s'ensuit une difficulté fondamentale dans nos sociétés civiles, liée aux idéologies dominant des nécessités pragmatiquement évidentes et à la mise en avant des opinions des uns et des autres alors que l'essentiel n'est toujours pas acquis.

Nous avons le plus grand mal à sortir individuellement de la dominance idéologique, et par suite le plus grand mal à nous rassembler collectivement pour la construction de structures adaptées et pour une gestion stable de nos besoins.

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